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LA PHOTO. Turquie: le Sultan Yavuz Selim, troisième pont au-dessus du Bosphore

C'est la pièce maîtresse d'un méga-projet autoroutier de 150 km entre l'Anatolie et l'Europe censée soulager de 30% la circulation d'Istanbul, métropole de 18 millions d'habitants. Ses 1.408 mètres de long relient les rives européenne et asiatique du Bosphore et en font l'un des ponts suspendus les plus longs du monde. Un ouvrage titanesque de 900 millions de dollars, construit en 3 ans et demi.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
vient s'ajouter à la liste des réalisations spectaculaires de la capitale turque dont Recep Tayyip Erdogan a été le maire avant de devenir Premier ministre puis président. Son tablier d'une largeur de 58,50 mètres, comporte deux fois quatre voies pour la circulation ainsi que deux voies ferrées au même niveau. La structure hybride de l'édifice (à la fois suspendu et haubané) répond à une «grande qualité artchitecturale» et une «élégance» demandée par le gouvernement. Avec 323 mètres de hauteur, ses pylônes restent toutefois moins hauts que ceux du viaduc de Millau, en France. Si, comme l'affirme le gouvernement turc, ce pont doit alléger la circulation des deux autres ponts du Bosphore, ses détracteurs regrettent qu'aucune enquête sur son impact environnemental n'ait été réalisée. Les autoroutes d'accès vont, dénoncent-t-ils, traverser la forêt de Belgrade, «poumon vert» d'Istanbul. Sultan Yavuz Selim, le nom du pont, fait polémique en Turquie: le sultan Sélim Ier a persécuté la minorité chiite alévie. cette dernière perçoit ce choix comme une provocation. Parmi les projets titanesques s'élevant à plus de 40 milliards de dollars du président Erdogan, figurent un troisième aéroport géant à Istanbul et un canal allant de la mer Noire à la mer de Marmara, parallèle au Bosphore, lui aussi très engorgé par le trafic. (OZAN KOSE / AFP )

L'ouvrage, inauguré le 26 août 2016, vient s'ajouter à la liste des réalisations spectaculaires de la capitale turque dont Recep Tayyip Erdogan a été le maire avant de devenir Premier ministre puis président. Son tablier d'une largeur de 58,50 mètres, comporte deux fois quatre voies pour la circulation ainsi que deux voies ferrées au même niveau. La structure hybride de l'édifice (à la fois suspendu et haubané) répond à une «grande qualité artchitecturale» et une «élégance» demandée par le gouvernement. Avec 323 mètres de hauteur, ses pylônes restent toutefois moins hauts que ceux du viaduc de Millau, en France. Si, comme l'affirme le gouvernement turc, ce pont doit alléger la circulation des deux autres ponts du Bosphore, ses détracteurs regrettent qu'aucune enquête sur son impact environnemental n'ait été réalisée. Les autoroutes d'accès vont, dénoncent-t-ils, traverser la forêt de Belgrade, «poumon vert» d'Istanbul. Sultan Yavuz Selim, le nom du pont, fait polémique en Turquie: le sultan Sélim Ier a persécuté la minorité chiite alévie. cette dernière perçoit ce choix comme une provocation. Parmi les projets titanesques s'élevant à plus de 40 milliards de dollars du président Erdogan, figurent un troisième aéroport géant à Istanbul et un canal allant de la mer Noire à la mer de Marmara, parallèle au Bosphore, lui aussi très engorgé par le trafic.

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