Turquie : Erdogan évoque un "retour au calme" mais les manifestations continuent
Pour la quatrième
journée consécutive, les manifestants sont descendus dans les rues, à Istanbul
sur la place Taksim mais également à Ankara. Un mouvement de protestation parmi
les plus importants de ces trente dernières années.
Ce lundi, manifestants
et force de l'ordre ont repris leurs affrontements, les jets de pierres
répondant au gaz lacrymogène. Par ailleurs, le décès d'un jeune homme a été
confirmé. Il a été heurté par une voiture ayant percuté la foule.
Dans le même temps,
l'une des plus importantes confédérations syndicales turques a appelé à une
grève générale à partir de mardi. Elle entend protester contre le recours à la
terreur par l'État contre les manifestants.
Pour Erdogan, la situation "revient à la normale"
Ces troubles n'ont toutefois pas empêchés le Premier ministre Recep Tayyip
Erdogan – cible de la contestation – de quitter le pays pour une tournée au
Maghreb. À son arrivée au Maroc, il a estimé que la situation "était en
train de revenir à la normale" expliquant :
"A mon retour de
cette visite, les problèmes seront réglés."
Juste avant de prendre
l'avion, le Premier ministre avait également exclu de faire des concessions : "Nous
ne céderons rien à ceux qui sont vivent main dans la main avec le terrorisme.
Bien des choses sont arrivées dans ce pays (...). Mais nous irons de l'avant
avec détermination et dans le respect de nos valeurs."
Le Premier ministre, qui
a traité les manifestants de "pillards", a annoncé le maintien du
plan de rénovation du parc Gezi bordant Taksim, qui
prévoit la reconstruction d'une caserne dans le style ottoman ainsi que la
construction d'une nouvelle mosquée et d'un centre commercial. C'est ce plan
qui a déclenché les premières manifestations qui se sont ensuite transformées
en un mouvement contre le pouvoir en place.
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