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Opération Barkhane : le point sur la situation au Sahel et les forces en présence

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Durée de la vidéo : 6 min
Opération Barkhane : le point sur la situation au Sahel et les forces en présence
Opération Barkhane : le point sur la situation au Sahel et les forces en présence Opération Barkhane : le point sur la situation au Sahel et les forces en présence (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - F. Boutet, P. Loison
France Télévisions

Après l’annonce de la fin de l’opération Barkhane par le président de la République Emmanuel Macron, Florent Boutet était en direct dans le 23 heures de franceinfo pour faire un point sur la situation au Sahel. Seidik Abba, spécialiste des groupes terroristes dans la région, a également livré son analyse, jeudi 10 juin.

Jeudi 10 juin, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé la fin de l’opération Barkhane, mise sur pied en 2014. En 2013, Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) gagnait en influence au Sahel et menaçait Bamako, la capitale du Mali. François Hollande avait fait intervenir la force armée Serval, remplacée par Barkhane, avec 5100 hommes. "Elle aurait dû être secondée par le G5 Sahel, mais dans les faits, ces États sont défaillants et leurs armées ne sont pas totalement opérantes, décrypte Florent Boutet dans le 23 heures de franceinfo. Seul le Tchad d’Idriss Déby a été capable de fournir un contingent opérationnel d’environ 1800 soldats". Ce dernier est décédé depuis.

"Barkhane, une opération impossible"

Le double coup d’État au Mali et le fait que beaucoup de pays rechignent à investir dans la force européenne Takuba ont fragilisé la situation, précise le journaliste. De nombreux groupes armés ou terroristes sont présents au Sahel. En 2017, AQMI s’est renommé Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans, intégrant d’autres factions, avec en parallèle l’émergence de l’État islamique. "Je pense que dès le départ, la mission de Barkhane était une opération impossible. C’est 2.5 millions de kilomètres carrés. C’est immense. L’opération Serval était plus claire, il fallait empêcher la descente des jihadistes du nord vers Bamako. Mais au passage à Berkhane, la mission était beaucoup plus floue, avec une insatisfaction de la France, mais aussi de ses partenaires sur le terrain", a détaillé Seidik Abba, journaliste spécialiste des groupes terroristes au Sahel.

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