Lutte contre le terrorisme : quel suivi pour les détenus radicalisés après la prison ?
Près de 80 détenus condamnés pour terrorisme islamiste sortent chaque année des prisons françaises depuis quatre ans. Ils sont immédiatement placés sous surveillance de la justice et des services de renseignement. Karim Mohamed-Aggad, qui est aussi le frère d'un des kamikazes du Bataclan, avait 23 ans lorsqu'il est parti combattre en Syrie en 2012. Condamné pour association de malfaiteurs terroristes, il a passé neuf ans à l'isolement dans des prisons réservées aux détenus radicalisés. "Les moindres faits et gestes sont scrutés à la loupe", explique-t-il.
Obligation de travailler et de se soumettre à une série de mesures
Sorti de prison il y a seulement six mois, Karim Mohamed-Aggad est fiché S et étroitement surveillé. Il a pour obligation de travailler et de se soumettre à une série de mesures. "Je suis surveillé comme du lait sur le feu", évoque-t-il. L'ancien djihadiste affirme s'être réinséré. Il reconnaît que la perte de la nationalité est une double peine. Il a été interpellé et placé depuis le 1er décembre dans un centre de rétention en vue de son expulsion prochaine vers le Maroc.
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