Fichés "S" : la colère du maire de Lagny-sur-Marne
À Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne), deux hommes fichés "S" entrainaient depuis cet été le club de football de la ville. Problème : la municipalité n'était pas au courant. Elle réclame aujourd'hui des comptes.
Lorsqu'il a choisi les deux entraineurs, le président du club de Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne), Manuel Da Silva, l'affirme : il ne savait pas qu'ils étaient soupçonnés de radicalisation, fichés S, donc connus et suivis des services de renseignement. "Si on avait su qu'il y avait tout ça, on aurait botté en touche, on ne les aurait pas pris", explique-t-il.
Les mairies sont tenues à l'écart
Le premier, condamné à 12 mois de prison avec sursis, était assigné à résidence, pour association de malfaiteurs en lien avec le terrorisme. Le second, lui, vient d'être incarcéré. 16 mois de prison pour non-respect de son assignation à résidence. En théorie, rien n'interdisait le duo d'entraîner dans un club de football. Le maire regrette de ne pas avoir été alerté sur leur profil par la préfecture. Il vient d'obtenir leur exclusion. D'ordinaire, les informations confidentielles sur les fiches S et les assignations à résidence ne sont connues que des policiers de la DGSI et des préfectures. Les mairies sont tenues à l'écart pour éviter des fuites sur d'éventuelles opérations en court.
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