Égypte : une répression made in France ?
Égypte, une répression made in France, c'est le titre-choc d'un rapport qui embarrasse les autorités. Plusieurs ONG dénoncent les ventes d'armes et les systèmes de cybersurveillance, des technologies militaires qui seraient exploitées à des fins civiles.
Pluie de contrats entre l'Égypte et la France : plus de 5 milliards d'euros d'équipements militaires vendus depuis 2013. Mais aussi, plus discret et plus problématique, du matériel de cybersurveillance, vendu pour 10 millions d'euros. Un document d'export signé entre la société française Nexa technologies et les services de renseignement du ministère de la Défense égyptien.
Plus de 40 000 opposants en prison
Il prévoit la mise en oeuvre d'un système d'interception légal dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et la criminalité. Cette technologie d'interception de masse permet d'identifier des cibles présentes sur le web, d'aspirer leurs données, leurs courriels, leurs mots de passe, d'identifier l'ensemble de leurs contacts. Selon les associations des droits de l'Homme, le maréchal Sissi se sert aussi de ce système français pour réprimer ses opposants politiques : plus de 40 000 seraient ne prison. Une information judiciaire a été ouverte à Paris contre Nexa pour "complicité de torture" et "disparition forcée".
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