Centre de déradicalisation de Pontourny : le gouvernement doit développer "des prises en charge individualisées"
Philippe Bas, président de la Commission des Lois du Sénat, a commenté vendredi la fermeture de l'unique centre de déradicalisation de Pontourny, en Indre-et-Loire. Il recommande une prise en charge au cas par cas des personnes radicalisées.
Le président de la Commission des Lois du Sénat, Philippe Bas (LR), s'est félicité dans un communiqué diffusé vendredi 28 juillet de l'annonce du gouvernement de mettre fin à l’expérimentation de "déradicalisation" menée au sein du centre de Pontourny (Indre-et-Loire), comme l'avaient recommandé deux sénatrices dans un rapport d'information du 12 juillet.
Esther Benbassa (EELV, Val-de-Marne) et Catherine Troendlé (LR, Haut-Rhin) avaient dénoncé l’échec de ce programme après leur visite du centre le 3 février 2017. "Le gouvernement doit continuer à s’inspirer des préconisations formulées dans le rapport d’information" a réagi Philippe Bas.
Seulement neuf personnes accueillies, et aucun programme suivi jusqu'au bout
Il a souligné les "seize mois de travaux et l’observation de plusieurs expériences menées à l’étranger (Belgique, Danemark et Allemagne)" et recommande de développer "des prises en charge individualisées et pluridisciplinaires des personnes radicalisées." Le président de la Commission des Lois du Sénat évoque également dans ce communiqué le coût annuel de fonctionnement de ce centre, estimé à 2,5 millions d’euros.
Ouvert en septembre 2016 et conçu pour accueillir 25 pensionnaires, sur la base du volontariat, le centre de Pontourny n'a accueilli que neuf personnes et aucun de ces jeunes n'a suivi le programme jusqu'au bout. Depuis février, la structure est vide. Des propositions seront examinées dans le cadre d'un comité interministériel de prévention de la radicalisation, qui sera réuni par Édouard Philippe, le Premier ministre, à l'automne.
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