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Ce que l'on sait du projet d'attentat déjoué en France

Le procureur de la République de Paris a tenu une conférence de presse, vendredi, après l'interpellation le week-end dernier de cinq personnes suspectées de terrorisme. Franceinfo résume ce que l'on sait de leurs profils, de leurs intentions et de leurs motivations.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le procureur de la République de Paris, François Molins, lors de sa conférence de presse sur les projets d'attentats déjoués, vendredi 25 novembre 2016. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Ils sont cinq, tous arrêtés dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 novembre, à Strasbourg et Marseille. Les hommes suspectés d'avoir projeté des attentats "de manière imminente" en France ont été déférés vendredi 25 novembre, en vue de leur mise en examen, a annoncé le procureur de la République de Paris, François Molins, lors d'une conférence de presse. 

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Une information judiciaire a été ouverte pour "association de malfaiteurs terroristes en vue de la préparation de crimes d'atteinte aux personnes". Franceinfo revient sur les principaux éléments connus de l'enquête. 

Qui sont les cinq suspects?

Quatre suspects sont français, un autre est marocain. Ils ont été présentés vendredi à la justice à Paris, après plus de 96 heures de garde à vue. Lors d'une conférence de presse, François Molins les a présentés comme des "opérationnels" du groupe Etat islamique.

Quatre d'entre eux, des "amis de longue date", ont été interpellés à Strasbourg dans la nuit de samedi à dimanche par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Il s'agit, selon François Molins, de Yassine B., 37 ans, employé dans une école, Hicham M., 37 ans, manutentionnaire, Sami B., 36 ans, employé dans une épicerie et père de trois enfants, et de Zakaria M., 35 ans.

Seul Hicham E., Marocain de 46 ans arrêté à Marseille, avait été signalé pour radicalisation par les autorités portugaises, pays où il résidait, après plusieurs voyages suspects en Europe. 

Que prévoyaient-ils ?

Les investigations menées ont permis d'établir un premier schéma de projet d'attentat terroriste. "Les exploitations techniques réalisées sur des éléments saisis lors de perquisitions à Strasbourg ont permis d'établir qu'une action était envisagée par le groupe strasbourgeois le 1er décembre", a indiqué à la presse le procureur de la République de Paris.

"La cible précise choisie parmi toutes celles que le groupe envisageait" n'est pas connue à l'heure actuelle, a-t-il ajouté, tout en évoquant une "volonté manifeste de trouver et de repérer des cibles pour agir à très court terme".

Les perquisitions menées à Strasbourg ont notamment permis de mettre la main sur des armes au domicile de deux des suspects une arme de poing, un pistolet automatique Glock, des chargeurs et des cartouches chez Yacine B. et un pistolet automatique, un pistolet-mitrailleur, deux chargeurs et des cartouches chez Zacharia M.

Quelles étaient leurs motivations ?

Les enquêteurs ont retrouvé "des écrits très clairs d'allégeance" au groupe Etat islamique lors de leurs perquisitions. "Chez Yassine B, un cahier a été trouvé avec douze pages d'inscriptions manuscrites faisant référence au jihad et à Abou Bakr Al-Baghdadi" a déclaré le procureur de la République de Paris. Chez Hicham M, des écrits portant des menaces claires contre la France ont également été retrouvés. 

"Le commando de Strasbourg, mais aussi l'individu interpellé à Marseille, disposaient d'instructions communes (...) communiquées par un donneur d'ordre depuis la zone irako-syrienne par le biais d'applications cryptées", a ajouté François Molins. 

Trois des suspects avaient, par le passé, tenté de rejoindre les rangs de l'Etat islamique. Deux des suspects interpellés à Strasbourg s'étaient rendus en mars 2015 à la frontière turco-syrienne. Hicham M. avait, quant à lui, été refoulé par les autorités turques lors de l'été 2015, alors qu'il tentait de passer en Syrie. 

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