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Syrie: l'ancien directeur des Antiquités à Palmyre décapité par Daech

Le groupe Etat islamique (EI) a décapité l'ancien directeur des Antiquités de la cité antique de Palmyre, dans le centre de la Syrie. Des photos de son corps, accroché sur un poteau, circulent sur les sites djihadistes.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
Palmyre est tombée en mai aux mais de Daech (AFP PHOTO / HO / WELAYAT HOMS" )

Il avait refusé jusqu’au bout de quitter son poste. Khaled al-Assaad, âgé de 82 ans, a été exécuté par des jihadistes du groupe  extrémiste Daech mardi 18 août 2015 à Palmyre, dans la province centrale de Homs, a indiqué le directeur général du département des Antiquités et des musées de Syrie Maamoun Abdelkarim. «Imaginez que ce professeur, qui a rendu de tels services à ce site et à l'Histoire, a été décapité... et que son corps est toujours suspendu à une colonne au milieu d'une place de Palmyre. Daech a exécuté un des plus éminents  experts du monde antique» a déploré Maamoun Abdoulkarim, le directeur des Antiquités syriennes, qui affirme tenir cette information de la famille de Khaled Assaad.

Des images montrant le corps de Khaled al-Assaad accroché à un poteau ont  circulé sur des sites jihadistes. Une pancarte attachée au corps identifie la  victime. Il était accusé par les jihadistes d'être un partisan du  régime pour avoir représenté la Syrie à des conférences à l'étranger.

 
L’information est corroborée par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui a également annoncé l'exécution de Khaled al-Assaad, précisant qu'il avait été décapité sur «une place de Palmyre devant des dizaines de personnes». Il avait collaboré au fil des années avec des archéologues français, américains, allemands et suisses. Détenu depuis un mois par le groupe djihadiste, l’universitaire avait toujours défendu la cité antique.


Daech avait pris fin mai, aux forces du régime, Palmyre qui abrite des ruines antiques mondialement connues et classées par l'Unesco au Patrimoine  mondial de l'Humanité. Depuis, la communauté internationale craint que l'EI ne détruise les  nombreux trésors archéologiques de cette cité antique baptisée la «perle du désert syrien», à l'instar de ce que le groupe a fait en Irak.

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