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Syrie : accord russo-américain de cessation des hostilités

Les grandes puissances sont parvenues à se mettre d’accord sur un plan de «cessation des hostilités» en Syrie. Le plan devrait être opérationnel dans une semaine et s’accompagner également d’un volet humanitaire.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
John Kerry et Sergueï Lavrov à Munich lors d'une conférence de presse, le 12 février 2016. (Reuters)

Une discussion marathon de cinq heures dans la nuit du 11 au 12 février 2016 a permis au Groupe international de soutien à la Syrie (GISS) d’accoucher d’un texte. Russes, américains et les pays européens ont ainsi lancé les bases d'un cessez-le-feu partiel en Syrie.
 
Un pas important vers un processus de paix qui ne masque pas cependant les divergences entre signataires. Ainsi, les Russes n’ont nullement l’intention de cesser leurs bombardements aériens. Sergueï Lavrov, leur ministre des Affaires étrangères, a précisé que les frappes se poursuivraient sur Daech et le Front al-Nosra. Ils n’ont nullement envie également de voir Bachar al-Assad quitter le pouvoir.
 
L’accord semble donc bien fragile. John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, reconnaît que «ce que nous avons besoin de voir… ce sont des effets sur le terrain» réclamant une «transition politique» qui seule peut conduire à la paix. Cela dit, Kerry est en phase avec son homologue russe quand il précise que la cessation des hostilités ne concerne pas Daech, ni d’autres groupes militants.
 
Le principal groupe d’opposition syrienne, qui boude les négociations de Genève, a salué cette avancée. Mais il ne participera aux pourparlers de paix que lorsqu’il y aura des effets de ce plan sur le terrain. On pense notamment à l’offensive sur Alep, et les bombardements russes, qui ont interrompu les discussions de Genève.
 
De son côté, l’Arabie Saoudite a rappelé qu’elle était toujours disposée à déployer des troupes au sol contre l’Etat islamique. «Le royaume se tient prêt pour mener des opérations aériennes ou terrestres», a déclaré Ahmed Assiri, le porte-parole du ministère saoudien de la Défense.

Comme en écho, le Premier ministre français Manuel Valls a jugé qu’une offensive au sol serait «décisive» pour venir à bout de Daech. Et si la France n’a pas l’intention d’envoyer des forces terrestres, certains pays arabes en revanche pourraient le faire.
Bref, Paris soutien Ryad dans ce dossier.
 

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