Jihadistes français : l'Irak réticent à transférer les prisonniers
Jean-Yves Le Drian s'est rendu à Bagdad (Irak) jeudi 17 octobre pour tenter de négocier le transfert de 60 prisonniers jihadistes français des prisons de Syrie aux geôles irakiennes. Les précisions de la journaliste Stéphanie Perez, en duplex depuis Erbil (Irak).
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, était en déplacement à Bagdad (Irak) jeudi 17 octobre pour demander le transfert de prisonniers jihadistes français des prisons syriennes aux cellules irakiennes. A-t-il eu gain de cause ? "Apparemment, les autorités irakiennes n'ont pas manifesté un grand enthousiasme face aux propositions de Jean-Yves Le Drian. Le ministre des Affaires étrangères est venu à Bagdad pour tenter de négocier avec l'Irak l'exfiltration, le jugement et la détention des combattants étrangers actuellement retenus dans les prisons kurdes", rappelle la journaliste Stéphanie Perez, en duplex depuis Erbil (Irak).
La France dans l'embarras
"Mais selon leurs premières déclarations, il semble bien que les autorités irakiennes ne l'entendent pas vraiment de cette oreille. Elles veulent bien prendre en charge leurs propres ressortissants, mais estiment que c'est à chaque pays de s'occuper de l'exfiltration et du jugement des siens. Jeudi soir, le ministre des Affaires étrangères n'a pas souhaité répondre à nos questions ni faire un quelconque commentaire, mais si cette information se précise dans les prochains jours, cela mettrait la France dans une position délicate. La doctrine du gouvernement est de refuser le retour des combattants et de leurs familles sur le sol français", conclut-elle.
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