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Irak: Daech enlève 150 enfants à Tal Afar pour les transformer en kamikazes

Face à la progression de l’armée irakienne à Mossoul, les djihadistes de Daech, dont des chefs de l’organisation, fuient vers l’ouest, vers la ville de Tal Afar. Selon des sources irakiennes, 150 enfants ont été kidnappés par l’EI pour servir de kamikazes.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1 min
  (AHMAD AL-RUBAYE / AFP)

La partie orientale de Mossoul est désormais sous contrôle de l’armée irakienne, après trois mois de combat. A mesure que l'armée irakienne progresse, les habitants pris au piège peuvent quitter la ville. Selon les Nations Unies, ils ont été 32.000 à le faire ces deux dernières semaines, ce qui porte à 161.000 le nombre total de déplacés. Et, selon les témoignages recueillis par la presse, les civils ne sont pas les seuls à fuir. Des combattants de l'EI, dont des chefs de l'organisation, ont récemment fui Mossoul en direction de Tal Afar, près de la frontière syrienne.
 

Cette ville est encerclée par les milices chiites irakiennes et les peshmergas kurdes qui entendent empêcher la fuite des djihadistes vers la Syrie. Selon l’agence Iraqi News, 150 enfants ont été enlevés par Daech pour servir de kamikazes lors des opérations suicides. L’agence de presse, qui cite Nahla al-Hababi, membre de la Coalition pour l'état de droit, indique que ces enfants, recrutés de force, sont ensuite envoyés contre les forces militaires avec des véhicules pigées et/ou des ceintures d’explosifs.
 
La route entre les villes irakienne Tal Afar et syrienne Raqqa, bastion de l’organisation islamiste, est très surveillée. Les forces paramilitaires irakiennes dominées par des milices chiites encerclent depuis novembre 2016 Tal Afar, ville stratégique. Les unités de la Mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi, soutenues par l’Iran) ont été chargées de couper les axes d'approvisionnement entre Mossoul et les territoires contrôlés par l'EI dans l'est de la Syrie. Elles avaient réussi à reprendre l’ancienne base aérienne à six kilomètres de la ville mais ont dû faire face à de nombreuses voitures piégées lancées contre elles.

 
Les forces de la Mobilisation populaire entretiennent des relations difficiles avec la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis, qui soutient l'offensive des forces irakiennes sur Mossoul, mais aussi avec la Turquie voisine, qui suit de près la situation dans le nord de l'Irak.

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