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Assad Tours : Une agence de voyages russe propose de visiter la Syrie en guerre

Le tourisme de guerre est le concept développé par une agence russe de tourisme, des sensations fortes garanties à 1.500 dollars. Megapolis prépare de séjours de 4 à 5 jours dans la Syrie en guerre. Argument choc: l’armée russe est présente au sol.
Article rédigé par Mohamed Berkani
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
La ville de Homs subit des attaques depuis 2011 (VALERIY MELNIKOV / RIA NOVOSTI)
«Bienvenue sur Assad Tours». «Vous me demandez combien de gens sont assez fous pour faire ce voyage? Tous les touristes sont fous. Ils payent pour voir des choses qu’ils pourraient regarder gratuitement à la télévision», explique Anatoly Aronov, directeur de Megapolis, au journal russe Novaya Gazeta. Repérée par Slate, l’information a de quoi étonner. Le directeur de l’agence de voyage russe propose un circuit original: 4 à 5 jours par petits groupes de 3 à 5 personnes qui iraient au plus proche des zones de combat pour 1.500 dollars, avion et logement compris.
 
Anatoly Aronov voit plusieurs avantages à son initiative : la présence de troupes russes en Syrie, la russophilie des Syriens.Toujours selon Anatoly Aranov, le handicap de la langue ne se pose pas: l’élite syrienne a étudié dans les universités russes. Il entend déposer la marque «Assad Tours». Russia Today rapporte que l’agence de voyage a déjà contacté l’ambassade de Syrie à Moscou pour les autorisations. Pour le logement, Anatoly Aronov propose l’hébergement chez l’habitant.
 
Voir Homs et revenir
 
L’Agence fédérale russe de tourisme (Rosturizm) affirme n’avoir reçu aucun dossier pour l’excursion «Assad Tours». : «il n’y a pas d’Assad Tours dans le catalogue et par conséquent ils ne peuvent pas vendre ces voyages».
 
De son côté, le régime de Bachar al-Assad multiplie les initiatives pour relancer le tourisme, une des principales rentrées de devises avant la guerre civile en 2011. Contrairement à l’agence russe Megapolis, les Syriens promeuvent les zones hors de combat comme Damas et la côte méditerranéenne.  Un hôtel de luxe a récemment ouvert à moins de 10 km de Homs, partiellement détruite. 

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