Cet article date de plus de neuf ans.

Syrie : quatre ans de guerre... et peu de réactions internationales

Le 15 mars 2011, des manifestations pacifiques soulevaient un grand espoir... rapidement réprimé par la force. En quatre ans de guerre civile, la moitié des habitants a fui son domicile, et plus de 210.000 personnes ont trouvé la mort.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (A Damas, samedi, après une frappe des forces loyalistes - selon les rebelles © REUTERS/Bassam Khabieh)

Toujours aussi brutal... et sans doute enhardi par l'inertie de la communauté internationale : le régime de Bachar al-Assad entame ce dimanche une cinquième année de guerre civile sans grande évolution. Pourtant, des ONG internationales ont condamné cette semaine l'échec des gouvernements du monde à trouver une issue à une guerre qui a coûté la vie à plus de 210.000 personnes, et poussé près de quatre millions d'habitants à quitter le pays, et plus de sept millions, la moitié du pays, à avoir fui leur domicile.

Anne Héry, de Handicap International, dénonce les attaques sur les civils

On est en tout cas très loin des manifestations pacifiques, qui avaient débuté le 15 mars 2011. Contre le régime, le soulèvement est devenu militaire, et a tourné à la guerre civile. Face-à-face, les troupes loyales au régime, des groupes rebelles, des forces kurdes... et deux organisations djihadistes - dont Daech. Ce sont d'ailleurs les atrocités des islamistes de Daech qui focalisent l'attention aujourd'hui.

Les pays occidentaux, qui réclamaient le départ de Bachar al-Assad en 2011, sont moins catégoriques aujourd'hui, face à la montée de Daech, considérée comme l'organisation terroriste la plus dangereuse et la mieux financée au monde. La coalition internationale, qui intervient en Syrie et en Irak, ne s'en prend qu'aux intérêts de Daech

La diplomatie est aujourd'hui au point mort. Deux séries de négociations, entre régime et opposition, se sont soldées par un fiasco. Deux émissaires spéciaux ont jeté l'éponge, un troisième tente de faire appliquer un gel des combats à Alep ; en vain. L'espoir de paix est aujourd'hui plus qu'incertain. Des pourparlers sont tout de même prévus le mois prochain, entre le régime et l'opposition, à Moscou. Sans grande illusion...

François Burgat, directeur de recherche au CNRS, ne voit pas de solution à court terme
 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.