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Syrie : Poutine demande des preuves d'armes chimiques aux Etats-Unis

Le président russe est toujours fermement opposé à une opération militaire contre le régime de Bachar al-Assad. Samedi, il a demandé aux Américains de fournir la preuve que l'armée syrienne avait bien utilisé des armes chimiques contre les rebelles.
Article rédigé par Pierrick de Morel
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Alexei Nikolskyi/RIA Novosti/Kremlin Reuters)

Alors que les Etats-Unis évoquent de plus en plus la possibilité de mener une action militaire en Syrie, la Russie continue de soutenir le président Bachar al-Assad.

Washington justifie son éventuelle intervention en expliquant vouloir sanctionner le régime syrien qui aurait utilisé des armes chimiques contre les rebelles le 21 août, dans une banlieue de Damas. Une attaque qui a fait 1.429 morts et qui a conduit à une enquête sur place des enquêteurs de l'ONU.

Samedi, Vladimir Poutine a demandé au gouvernement américain de fournir les preuves qu'une telle attaque a bien été menée. "Concernant la position de nos amis américains, qui affirment que les
troupes gouvernementales (syriennes) ont utilisé (...) des armes chimiques et
disent avoir des preuves, hé bien, qu'ils les montrent aux enquêteurs des
Nations unies et au Conseil de sécurité
", a déclaré le président russe devant des journalistes. "S'ils
ne le font pas, cela veut dire qu'il n'y en a pas
", a-t-il ajouté.

Qualifiant l'usage d'armes chimiques par l'armée syrienne d'"absurdité complète ", il a estimé qu'une action militaire américaine sans autorisation du Conseil de sécurité des Nations unies serait "extrêmement regrettable ". 

Attendre le G20

Le chef du Kremlin, qui a toujours affirmé son opposition à toute intervention militaire en Syrie, a estimé que le sommet du G20, qui doit se tenir mercredi à Saint Pétersbourg, sera l'occasion de discuter de la crise syrienne.

Enfin, Poutine a adressé une pique à son homologue américain Barack Obama, déclarant que le
prix Nobel de la paix de 2009 devait réfléchir aux victimes
potentielles avant de donner son accord à une attaque contre la
Syrie.

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