Syrie: le vice-président Farouk al Chara reste fidèle à Assad, assure Damas
"Farouk al Chara n'a jamais pensé un seul instant quitter le pays ", indique la chaîne de télévision officielle, citant un communiqué du bureau du vice-président, que la rumeur disait en Jordanie. Cette mise au point de Damas survient deux jours après l'annonce de la défection d'un de ses cousins, membres des services de renseignements.
Contribuer à une solution politique
Chara, nommé vice-président il y a six ans après la défection de son prédécesseur Abdoul Halim Kaddam, est un sunnite originaire de la province de Deraa, berceau du mouvement de contestation du régime de Bachar al Assad qui fait rage depuis la mi-mars 2011. Relativement discret depuis le début des troubles, le vice-président syrien est toutefois apparu lors des funérailles nationales de trois responsables des services de sécurité tués dans l'attentat du 18 juillet à Damas. Agé de 73 ans, il a longtemps occupé le poste de chef de la diplomatie. Selon le communiqué de ses services, Farouk al Chara s'efforce de contribuer à une solution politique depuis le début du soulèvement. Il s'est par ailleurs félicité de la nomination de Lakhdar Brahimi au poste de médiateur international, laissévacant par Kofi Annan.
Les observateurs de l'Onu quittent la Syrie
Après quatre jours de réflexion, le diplomate algérien a accepté cette mission jugée "impossible " par l'ambassadeur français à l'Onu Gérard Araud. Kofi Annan y a, lui, renoncé après l'échec de son plan de paix en six points, auquel Damas avait donné son aval en avril. Le cessez-le-feu qu'il prévoyait n'a jamais été respecté et le conflit n'a cessé de s'aggraver depuis. Les derniers observateurs de l'Onu doivent quitter le pays demain avant minuit, à l'expiration de leur mandat qui n'a pas été renouvelé. Après leur départ, un bureau de liaison sera toutefois ouvert à Damas.
Plus de 130 personnes auraient été tuées ce samedi dans le pays, dont 15 dans la province orientale de Daïr az Zour, selon l'observatoire syrien des droits de l'homme.Au total, les Nations unies font désormais état de 18.000 morts et de 170.000 réfugiés.
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