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Syrie : l'ONU s'invite au G20, le pape envoie une lettre

La Syrie sera bien au coeur du G20 russe. La crise sera abordée dès le dîner jeudi soir et au cours d'un certain nombre de rendez-vous bilatéraux. De son côté, l'ONU a annoncé l'arrivée surprise en Russie de son envoyé spécial, Lakhdar Brahimi. Le pape François a lui envoyé un message aux dirigeants de G20 en rappelant son opposition à toute solution armée.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Alexander Demianchuk Reuters)

Barack Obama et François Hollande sont arrivés à Saint-Pétersbourg ce jeudi matin avec la même volonté de tirer profit du G20 pour élargir la coalition internationale contre le régime de Bachar al-Assad. Les deux hommes vont se rencontrer vendredi. Ils auront l'un et l'autre un certain nombre de rendez-vous.

Un invité surprise, l'envoyé spécial de l'ONU

Mais la crise syrienne sera également abordée dès ce soir, au dîner officiel. Et demain matin au cours d'un "petit-déjeuner de travail avec les ministres des Affaires étrangères " auquel participera un invité surprise : l'envoyé spécial de l'ONU, Lakhdar Brahimi, qui est également celui de la Ligue arabe.  Une invitation du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, cité par l'agence russe Interfax. La preuve que Moscou - qui a très légèrement infléchi sa position mercredi - n'a pas l'intention de reléguer la crise syrienne aux discussions de couloirs.

"Nous devons pousser encore plus fort pour la Conférence internationale sur la Syrie (...). Une solution politique est le seul moyen d'éviter un bain de sang en Syrie ", a déclaré Ban Ki-moon dans un communiqué.

La pape adresse une lettre à Poutine

Le pape François a lui envoyé un message aux dirigeants de G20 en rappelant son opposition à toute solution armée. Il a adressé jeudi une lettre au président du G20 Vladimir Poutine. "Aux dirigeants présents (au G20 de Saint-Pétersbourg), à chacun d'entre eux, je lance un appel du fond du coeur pour qu'ils contribuent à trouver des voies afin de surmonter les positions conflictuelles et qu'ils abandonnent la poursuite futile d'une solution militaire ".

Cette offensive diplomatique très musclée du pape François rappelle le "non" énergique de Jean Paul II aux frappes en Irak en 2003. Benoît XVI avait certes écrit plusieurs lettres aux présidents de grandes réunions internationales, mais cette offensive spectaculaire du nouveau pape est sans précédent depuis dix ans.

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