Syrie : combats en plein Damas, l'Onu évacue la moitié de son personnel
L'Onu évoque des risques grandissants en Syrie pour justifier sa décision d'évacuer "temporairement " la moitié de son personnel restant, soit environ 100 employés étrangers. Son bureau à Damas, accueillant l'émissaire de l'Onu et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, sera notamment fermé et déplacé au Caire ou à Beyrouth, selon des diplomates. Des locaux abritant une partie du personnel des nations Unies ont été touchés par des obus de mortiers depuis deux jours.
La situation semble en effet s'être encore dégradée ces dernières semaines. La journée de dimanche a été particulièrement meurtrière dans le pays. 165 personnes auraient été tuées, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Dont 34 soldats, 58 rebelles et 73 civils.
Ce lundi matin, nouvelles violences. Le chef de la principale composante de la rébellion (l'Armée syrienne libre), le colonel Riad Assaad, a été blessé à la jambe dans l'explosion d'un engin piégé dans l'est de la Syrie. Par ailleurs, des obus tirés sur place des Omeyyades, en plein centre de Damas, ont fait un mort et six blessés.
L'opposition chargée de représenter la Syrie à la Ligue arabe
C'est dans ce contexte que l'opposition a obtenu ce lundi le siège de la Syrie à la Ligue arabe. Elle participera donc au sommet arabe de Doha. La Syrie (de Bachar al-Assad) n'était plus représentée à la Ligue arabe, depuis sa suspension en novembre 2011.
Une opposition en plein désarroi, car son chef, Ahmad Moaz Al-Khatib a annoncé dimanche, à la surprise générale, sa démission, avant de faire part sur sa page Facebook ce lundi, re-surprise, de son intention de se rendre au sommet pour y prononcer un discours "au nom du peuple syrien ".
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