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Syrie : accord Washington-Moscou pour étendre la trêve à Alep

Les Etats-Unis et la Russie ont trouvé un accord pour une trêve qui inclut la ville d'Alep, en Syrie. La ville est bombardée par l'armée de Bachar al-Assad et par les forces rebelles depuis des semaines. Le pouvoir syrien s'est engagé à respecter 48h de cessez-le-feu.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (La ville d'Alep, bombardée à la fois par le régime et les forces rebelles © REUTERS Abdalrhman Ismail)

Le département d'Etat américain annonce que Washington et Moscou se sont mis d'accord mardi soir pour inclure Alep dans la cessation des hostilités en vigueur en Syrie. Alep, au nord-ouest du pays subit d'intenses bombardements de la part du régime et des rebelles ces dernières semaines. Le régime syrien s'engage à respecter une trêve de 48h à partir de ce jeudi, d'après les médias officiels.

La trêve est entrée en vigueur mercredi à minuit et concerne la province et la ville d'Alep. Dans un communiqué, le département d'Etat américain précise avoir constaté une "réduction générale de la violence dans ces zones, même s'il y a des informations faisant état de la poursuite de combats à certains endroits."

La trêve syrienne dépend de la situation à Alep

Les ministres français et allemands, ainsi que l'émissaire des Nations unies ont tenu le même discours : il faut tout faire pour sauver Alep. C'est la première urgence : l'armée syrienne doit mettre fin aux bombardements sur la grande ville du nord de la syrie, martèle Jean-Marc Ayrault, le chef de la diplomatie française. "Si le cessez le feu n'intervient pas immédiatement, dans les heures qui viennent à Alep, tout s'effondre, tout l'espoir que nous mettons dans un processus de paix va disparaître."

Pour maintenir en vie ce qui reste du cessez-le-feu, toutes les initiatives diplomatiques sont bonnes. Ce mercredi soir, le Conseil de sécurité de l'ONU se réunit et lundi, la France accueillera les pays qui soutiennent l'opposition modérée. Mais le couple franco-allemand appelle surtout Washington et Moscou à s'entendre et à faire pression pour faire taire les armes. Faute de quoi pour l'émissaire de l'ONU Staffan de Mistura, ce sont plusieurs centaines de milliers de réfugiés qui pourraient fuir vers la frontière turque.

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