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"On a peur que les black blocs cassent le magasin" : Hendaye et Irun se préparent à accueillir le contre-sommet du G7

Le coup d'envoi du contre-sommet du G7 sera donné mercredi à Hendaye. Les organisateurs attendent des milliers de personnes, et les commerçants se tiennent prêts, constate France Bleu Pays Basque.

Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Pays Basque
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Une banderole annonce le contre-sommet du G7, qui aura lieu à Irun et Hendaye à partir du 21 août 2019. (IROZ GAIZKA / AFP)

Les préparatifs pour le contre-sommet du G7, qui aura lieu à cheval sur la frontière franco-espagnole, à Hendaye (France) et Irun (Espagne) à partir du mercredi 21 août sont lancés. Les militants vont monter les chapiteaux et préparer les lieux des 70 conférences et ateliers qui auront dans le centre de la ville.

Le maire d'Irun, José Antonio Santano, reconnaît pour France Bleu Pays Basque qu'il appréhende la manifestation. "On parle d’une manifestation pacifique, familiale… On verra, mais il y aura des bouchons, ce sont des jours très, très compliqués historiquement, à Irun, à la frontière, affirme l'élu. L’an dernier, presque 200 000 véhicules sont passés en cinq jours à la frontière. On a produit un bouchon de plus de 13 kilomètres, sans le G7 ! La réunion du G7, les manifestations et les contrôles auront un impact très négatif."

J'espère que la frontière sera contrôlée, mais pas fermée. C'est l'accord qu'il y a entre les gouvernements espagnol, français et basque.

José Antionio Santano

Certains commerçants craignent des dégradations, mais autour de la mairie de Hendaye, à quelques mètres des lieux de conférences et d'ateliers, les restaurateurs ne sont pas inquiets. "On attend ça sereinement, confirme Christian Burguet. Je ne pense pas qu’il y aura des débordements sur Hendaye. Je ne pense pas qu’il y aura les black blocs ici. Ce sera plutôt les syndicats ou les associations altermondialistes."

Les banques fermées dès mardi

Un peu plus bas, boulevard Charles de Gaulle, les manifestants passeront juste devant la vitrine de la mercerie de Marie Claire Rodriguez. "Je serai dans mon magasin avec les rideaux métalliques fermés, affirme la commerçante. Mais l’après-midi j’ouvrirai, je pense ! Je n’ai aucune peur. Je ne pense pas qu’on va s’en prendre à mon magasin. Il n’y a rien à prendre à part des fils et des rubans ! Les cibles ça peut être les banques, je pense que c’est là qu’il y a le plus à craindre." 

Les banques et la plupart des agences immobilières fermeront dès mardi, tout comme une partie des commerces près du parc des expositions Ficoba à Irun, comme le magasin d'Alfonso. "On ferme du 22 au 26, parce qu’on a peur que les black blocs cassent tout le magasin, confie-t-il. En plus, la frontière va être presque bloquée, nos clients ne peuvent pas passer. C’est la première fois depuis 60 ans dans l’histoire du magasin, qu’on ferme au mois d’août." Les tabacs juste à côté ont, eux, décidé de fermer la semaine entière.

José Antionio Santano a demandé, tout comme le maire d'Hendaye Kotte Ecenaro, que les forces de l'ordre soient le "moins visibles possible pour éviter toute provocation". Au total, 4 000 agents de la Ertzaintza, la police autonome basque seront mobilisés. 

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