Séisme en Turquie et en Syrie : le bilan dépasse les 12 000 morts

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Des personnes marchent au milieu des décombres à Kahramanmaras (Turquie) le 8 février 2023, après un violent séisme. (OZAN KOSE / AFP)
En Turquie, la catastrophe a fait plus de 9 000 morts, alors que les sauveteurs tentent toujours de sortir les survivants des décombres.

Ce qu'il faut savoir

Deux jours après les puissants séismes qui ont frappé la Turquie et la Syrie, les sauveteurs tentent encore de retrouver des survivants, mercredi 8 février. Le bilan de la catastrophe ne cesse d'augmenter : il a atteint mercredi 12 000 morts, selon des responsables officiels et des secouristes. Dans les zones de Syrie contrôlées par le gouvernement, 1 262 personnes ont été tuées et 1 730 dans les zones rebelles, selon les Casques blancs. En Turquie le bilan s'élevait à au moins 9 057 morts. Ce direct est maintenant terminé.

 Twitter inaccessible en Turquie. Selon l'observatoire indépendant Netblocks (en anglais), le réseau social fait l'objet de "restrictions", mercredi, de la part de plusieurs fournisseurs d'accès à internet turcs. Un blocage dont l'origine n'est pas connue. Depuis lundi, la police turque a arrêté plus d'une dizaine de personnes pour avoir publié sur les réseaux sociaux des critiques du gouvernement et de sa gestion de la catastrophe.

Les secouristes étrangers arrivent en Turquie. Selon le président turc, qui a déclaré l'état d'urgence pour trois mois dans les 10 provinces touchées par le séisme, 45 pays ont proposé leur aide. L'Union européenne a mobilisé pour la Turquie 1 185 secouristes et 79 chiens de recherches auprès de 19 Etats membres, dont la France, l'Allemagne ou la Grèce. Le président américain Joe Biden a promis à son homologue Recep Tayyip Erdogan "toute l'aide nécessaire, quelle qu'elle soit". Deux équipes de secouristes américains devaient arriver mercredi matin en Turquie.

Damas demande l'aide de l'UE. "Ce matin, nous avons reçu une demande d'aide du gouvernement syrien par le biais du mécanisme de protection civile", a déclaré le commissaire européen chargé de la gestion des crises, Janez Lenarcic. Il a encouragé les Etats membres de l'UE à apporter cette assistance et promis de surveiller que l'aide ne soit pas détournée par le régime, sous le coup de sanctions internationales depuis 2011. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, avait affirmé un peu plus tôt que les Etats-Unis enverraient de l'aide à la Syrie, mais que "ces fonds [iraient] bien sûr au peuple syrien, pas au régime".

Inquiétude dans les zones rebelles de Syrie. "Il faut que des équipes internationales de sauvetage entrent dans nos régions", implore mercredi un porte-parole des Casques blancs interrogé par l'AFP. L'organisation estime que des centaines de personnes restent piégées sous les décombres dans les régions sous le contrôle des rebelles. Mardi, l'ONU avait averti que l'acheminement de l'aide humanitaire de Turquie vers cette zone, qui passe par une unique route, était perturbé par les dégâts du séisme.

Les recherches se poursuivent. De part et d'autre de la frontière turco-syrienne, on s'active pour tenter de sauver des vies. A Jandairis, côté syrien, un nouveau-né a été sorti vivant des décombres. Cette petite fille était encore reliée par le cordon ombilical à sa mère, morte comme tous les autres membres de la famille. A Kahramanmaras, dans le sud de la Turquie, les habitants attendent désespérément de l'aide. Aucun secours n'était parvenu mardi dans cette ville dévastée de plus d'un million d'habitants, ensevelie sous la neige.