Scènes de représailles et pillages à Tombouctou
Musulmans et nomades de Tombouctou ne sont plus en sécurité. Accusés
d'avoir été tolérants, voire accommodants, envers les djihadistes qui tenaient la ville sous leur
joug depuis huit mois, ils font aujourd'hui les frais de la colère de la
population après la libération de la ville par les armées française et
malienne.
Des centaines d'habitants
de la mythique cité du nord du Mali ont pillé mardi des
magasins appartenant selon eux à "des Arabes" , accusés d'être
"des terroristes" alliés aux islamistes armés qui ont récemment fui
la ville. Certains se battent pour la possession d'objets, quelques-uns sont
piétinés par la foule en furie, sans grand dommage. Chaque magasin est vidé en
quelques minutes.
Risques de tensions inter-ethniques
L'ONG Human Rights Watch
(HRW) a demandé lundi aux autorités maliennes de prendre
"des mesures immédiates" pour "protéger tous les Maliens
de représailles", évoquant "des risques élevés de tensions
inter-ethniques" dans le Nord, où la rivalité est forte entre Arabes et
Touareg la plupart du temps assimilés à des islamistes, et les Noirs,
majoritaires au Mali.
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