Alors que l'embargo européen sur le pétrole russe devait permettre de mettre sous pression le Kremlin, la Hongrie de Viktor Orban s'y oppose. "Nous avons clairement indiqué depuis le début qu'il y avait une ligne rouge que nous ne pourrions pas franchir : l'embargo énergétique", a-t-il expliqué. Phuc-Vinh Nguyen, spécialiste des politiques énergétiques européennes à l'institut Jacques Delors, explique que "d'autres pays sont également réticents. On peut penser à la Slovaquie ou encore la République tchèque, qu'il faudra convaincre au cours de ce weekend pour pouvoir réussir à conserver l'unité européenne".La Hongrie pourrait infléchir sa positionL'unanimité des Etats membres est d'ailleurs requise pour prendre de telles sanctions. "Vraisemblablement, il y a deux postures. Celle qui est adoptée par Viktor Orban dans les médias et puis, en coulisses, avec les négociateurs, on se rend compte que la Hongrie est quand même un peu plus ouverte à l'idée d'un embargo et pourrait être tentée d'infléchir sa position si on pouvait lui garantir certaines mesures. On pense notamment à un temps de latence un peu plus important", poursuit le chercheur.