: Vidéo "Je n’ai pas l’impression d’avoir le choix" : ils témoignent de la mainmise de Poutine sur la présidentielle en Russie
Alors que des manifestations sont prévues en Russie, dimanche 28 janvier, franceinfo a contacté des journalistes, des observateurs ou de simples habitants pour tenter de comprendre la situation sur place, à quelques semaines du scrutin.
"Moi, je ne vais pas prendre part aux élections. Je ne veux pas participer à cette farce." Pour Zoia Svetova, journaliste russe d'opposition, la décision est sans appel. Contactée par franceinfo, comme d'autres observateurs ou de simples habitants, elle qualifie l'élection présidentielle – qui va se dérouler en Russie le 18 mars prochain – d'"antidémocratique". Pour elle, ça ne fait aucun doute, Vladimir Poutine va être réélu car il n'y a pas "de vraie compétition". "Je pense que des gens vont sortir dans la rue pour manifester contre cela."
Une élection "sous contrôle"
C'est ce qu'a demandé Alexeï Navalny, l'opposant numéro un au Kremlin déclaré inéligible. "Ces élections ne sont pas des élections et mon rôle va maintenant consister à expliquer que cette procédure consiste de fait à renommer Poutine", a-t-il affirmé. Il a appelé les électeurs à boycotter le scrutin et à manifester dans toute la Russie, dimanche 28 janvier.
"C’est une élection sous contrôle. Le fait qu'Alexeï Navalny, qui est l’adversaire le plus sérieux de Poutine, ne puisse pas se présenter, ça montre que cette élection, le Kremlin veut la contrôler", analyse, auprès de franceinfo, Dominique Derda, correspondant de France Télévisions à Moscou. Un contrôle qui, d'après lui, passe avant tout par les médias. "Il faut bien imaginer que depuis que Poutine est au pouvoir, il a réussi à prendre le contrôle des médias audiovisuels d’une façon qui ferait rêver beaucoup de dirigeants dans d’autres pays."
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