Un chercheur français soupçonné d'espionnage a été arrêté à Moscou, annoncent les autorités russes
Un Français soupçonné d'espionnage a été arrêté en Russie, a annoncé jeudi 6 juin la commission d'enquête russe sur Telegram. Laurent Vinatier, qui est chercheur, est soupçonné d'avoir collecté des informations militaires. Le comité d'enquête fédérale russe a publié une vidéo dans laquelle un homme, assis à la terrasse d'un café, est interpellé par des agents des forces de l'ordre. Son visage est flouté.
Les autorités expliquent qu'une affaire pénale a été ouverte contre ce Français pour violation d'une loi russe sur les agents étrangers. Le Comité d'enquête russe a également demandé son placement en détention provisoire, selon Alexeï Sinitsyne, l'avocat de Laurent Vinatier.
"Ces informations peuvent être utilisées contre la sécurité de l'Etat. A ces fins, [ce Français] s'est rendu à plusieurs reprises sur le territoire russe, notamment à Moscou, où il a rencontré des citoyens de la Fédération de Russie", explique la commission d'enquête russe sur Telegram. "La personne impliquée a été arrêtée et emmenée au département de la commission d'enquête de la capitale pour des mesures d'enquête", continuent les autorités sur Telegram.
"Nous sommes très vigilants", réagit Emmanuel Macron
Laurent Vinatier travaille en tant que conseiller pour Humanitarian Dialogue, une ONG basée à Genève. "Nous travaillons pour obtenir plus d'informations sur les circonstances", écrit l'organisation dans un communiqué récupéré par franceinfo. Le ministère des Affaires étrangères, contacté par franceinfo, n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.
Interrogé dans le "20 Heures" de France 2 et TF1, Emmanuel Macron a confirmé qu'"un de nos compatriotes a été arrêté en Russie". Il assure qu'en "aucun cas ça n'était quelqu'un qui travaille ou qui travaillait pour la France". "Nous sommes très vigilants, il recevra toutes les protections consulaires qu'il convient dans un tel cas", a ajouté Emmanuel Macron.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.