Russie : trois ans de prison pour un manifestant accusé de "violences" contre la police
Il s'agit de la première lourde condamnation dans le cadre de la répression du mouvement de contestation qui secoue Moscou.
La justice russe a condamné un manifestant à trois ans de prison, mardi 3 septembre, pour "violences" à l'encontre de la police, indiquent les agences russes. Il s'agit de la première lourde condamnation dans le cadre de la répression du mouvement de contestation qui secoue Moscou depuis cet été. L'accusé, Ivan Podkopaïev, a aspergé au visage des policiers du gaz lacrymogène lors de la manifestation de l'opposition du 27 juillet. Il avait reconnu sa culpabilité.
Plus tôt dans la journée, la justice avait au contraire annoncé l'abandon des poursuites pour "troubles massifs" à l'encontre de cinq manifestants présumés. Ces derniers restent cependant accusés d'infractions administratives et encourent des amendes ou de courtes peines de prison.
Un mouvement qui dure depuis mi-juillet
Une dizaine d'autres personnes sont poursuivies pour "troubles massifs" ou "violences à l'encontre des forces de l'ordre" et risquent de lourdes peines. La capitale russe est secouée depuis mi-juillet par une série de manifestations contre l'exclusion des candidats indépendants à l'élection du Parlement de Moscou, prévue le 8 septembre. Il s'agit du plus important mouvement de contestation depuis le retour de Vladimir Poutine au Kremlin en 2012.
La plupart des manifestations, non autorisées par les autorités, ont été sévèrement réprimées par la police, qui a procédé à près de 2 700 interpellations. La dernière en date, une marche dans le centre de Moscou, s'est toutefois déroulée dans le calme et sans arrestation.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.