Gazoducs Nord Stream : la Russie dénonce son exclusion de l'enquête sur les fuites
Moscou a menacé jeudi de ne pas reconnaître les résultats de l'enquête du sabotage des gazoducs si elle n'y participe pas.
Nouveau sujet de conflit entre la Russie et l'Occident. Moscou a dénoncé jeudi 13 octobre auprès des ambassadeurs allemand, suédois et danois son exclusion de l'enquête sur les fuites des gazoducs Nord Stream. Russes et Occidentaux s'accusent à demi-mot d'un sabotage.
Le ministère russe des Affaires étrangères a déclaré avoir convoqué "ces derniers jours" les trois ambassadeurs pour leur signifier son mécontentement. Les "représentants des organes compétents de notre pays et Gazprom" n'ont pas été conviés à rejoindre les enquêteurs allemands, danois et suédois travaillant sur le "sabotage commis les 26 et 27 septembre sur les gazoducs Nord Stream 1 et Nord Stream 2", a-t-il précisé.
Refus de Copenhague et de Stockholm
"En cas de refus d'accès (...) Moscou partira du principe que les pays concernés ont quelque chose à cacher ou couvrent les exécutants de ces actes de terrorisme", a affirmé le ministère dans un communiqué. Il ajoute que la Russie ne reconnaîtra pas les résultats d'une enquête à laquelle elle ne participe pas.
Fin septembre, quatre énormes fuites de gaz sont apparues sur les deux gazoducs reliant la Russie à l'Allemagne, provoquées selon plusieurs pays par des détonations sous-marines. La Russie a exigé de participer à l'enquête sur les fuites, qui ont eu lieu dans les eaux internationales, mais essuyé un refus de Copenhague et de Stockholm.
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