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Explosion dans le métro à Saint-Pétersbourg : cet attentat est "un acte symbolique" qui vise notamment Vladimir Poutine

Vladimir Fédorovski, écrivain et ancien diplomate russe, a expliqué, lundi sur franceinfo, que cet attentat à Saint-Pétersbourg a une visée symbolique, notamment envers Vladimir Poutine, né dans cette ville russe.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Vladimir Poutine, le 2 février 2017, à Budapest (Hongrie). (Photo d'illustration) (ATTILA KISBENEDEK / AFP)

Le bilan de l'attentat dans le métro de Saint-Pétersbourg, en Russie, dans l'après-midi du lundi 3 avril, s'élève à 11 morts et des dizaines blessées. Le président russe Vladimir Poutine s'est rendu sur place lundi soir. Les autorités russes ont annoncé l'ouverture d'une enquête pour "acte terroriste". Invité, lundi, de franceinfo, Vladimir Fédorovski, écrivain et ancien diplomate russe, estime que cet attentat est "un acte symbolique, parce que Poutine compare souvent les jihadistes avec les nazis".

franceinfo : Est-ce que vous considérez que la piste terroriste est privilégiée ?

Vladimir Fédorovski : Mon sentiment est que ce sont des jihadistes. Ils ont annoncé qu'ils voulaient viser les Russes. Nous étions tous Parisiens quand il y a eu les attentats de Paris. Nous étions tous Niçois quand il y a eu l'attentat de Nice. Aujourd'hui, nous sommes tous Saint-Pétersbourgeois.

Est-ce une coïncidence si le président russe était à Saint-Pétersbourg, sa ville de naissance ?

Ce n'est pas une coïncidence. Il y a quelque chose de mystique entre Vladimir Poutine et Saint-Pétersbourg. Les terroristes le savaient et voulaient faire mal. C'est un acte symbolique, parce que Poutine compare souvent les jihadistes avec les nazis. Saint-Pétersbourg était une ville martyre pour nos millions de morts pour la lutte contre le nazisme. Il y a quelque chose de diabolique dans leur démarche. Ils voulaient toucher la beauté de cette ville.

Peut-on parler de représailles par rapport au soutien de Moscou au régime de Bachar El Assad ?

L'analyse de Poutine est qu'il y a une menace mondiale du terrorisme. Damas se trouve seulement à 600 km de la frontière russe. Il redoute une contagion. Il est persuadé que c'est un danger mortel pour l'intégrité de la Russie, pour les intérêts nationaux russes. Cette tragédie souligne la nécessité de faire des efforts.

"C'est un acte symbolique, parce que Poutine compare souvent les jihadistes avec les nazis", Vladimir Fédorovski

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