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L'opposant russe Alexeï Navalny appelle les Occidentaux à agir contre la corruption mondiale

Dans une tribune, le militant estime que la corruption est "l'une des principales causes des défis mondiaux auxquels l'Occident aussi est confronté".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Alexeï Navalny, le 19 septembre 2020, à l'hôpital universitaire de la Charité de Berlin, en Allemagne.  (INSTAGRAM / COMPTE @NAVALNY / AFP)

Alexeï Navalny a appelé, jeudi 19 août, les Occidentaux à agir plus résolument contre la corruption. L'opposant russe emprisonné considère le phénomène comme étant à l'origine des grandes crises mondiales, selon une tribune publiée dans plusieurs journaux européens tels que Le Monde (article pour les abonnés), The Guardian et le Frankfurter Allgemeine Zeitung.

Militant anticorruption et bête noire du Kremlin, Alexeï Navalny purge actuellement une peine de deux ans et demi de prison pour une affaire de fraude qu'il dénonce comme politique. Il était revenu en Russie en janvier d'une convalescence après avoir frôlé la mort après un empoisonnement à un agent neurotoxique.

Des propositions "réalistes, faciles à appliquer"

Selon l'opposant, "la corruption n'est plus depuis longtemps un problème intérieur" des pays autoritaires, parmi lesquels la Russie, mais "l'une des principales causes des défis mondiaux auxquels l'Occident aussi est confronté". Il a appelé les Occidentaux à évoquer la corruption comme sujet d'importance prioritaire lors des sommets internationaux et à mettre le sujet sur la table lors des rencontres avec les dirigeants autoritaires, dont Vladimir Poutine, même si c'est "embarrassant".

Selon lui, la corruption dans les pays autoritaires est facilitée par les systèmes financiers occidentaux, où l'argent volé est souvent transféré. Il propose ainsi en réponse cinq mesures "réalistes, faciles à appliquer", notamment de créer une catégorie des "pays qui encouragent la corruption" pour rendre plus facile l'adoption de mesures de rétorsion. Il suggère aussi d'introduire une "obligation de transparence" pour les entreprises occidentales qui souhaitent travailler avec des partenaires dans ces pays, et de fonder une organisation chargée "d'empêcher l'exportation de la corruption".

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