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Royaume-Uni : depuis plus d'une décennie, "le Banksy de la ponctuation" corrige les fautes des enseignes de Bristol

Ce "justicier" de la ponctuation à l'identité inconnue opère de nuit et en solitaire dans les rues de Bristol. La BBC l'a rencontré.

Article rédigé par franceinfo
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Capture écran du reportage de la BBC "Meet the 'Grammar Vigilante' of Bristol", mardi 4 avril 2017. (BBC)

Il est surnommé le "Banksy de la ponctuation". Depuis treize ans, un Britannique, dont l'identité réelle reste inconnue, corrige les fautes de ponctuation des enseignes et panneaux de Bristol (Royaume-Uni). La BBC (en anglais) a pu le rencontrer et raconte, dans un reportage diffusé lundi 3 avril, les coulisses du combat de ce "justicier de la grammaire".

De nuit, l'homme enlève, recolle ou replace les apostrophes placées au mauvais endroit, sur les panneaux de la ville. "Je suis persuadé que c'est une cause qui en vaut la peine", confie-t-il à la BBC. 

Un bâton spécial pour décoller les fautes

L'homme raconte comment il a commencé par arracher les apostrophes superficielles de certains écriteaux, en 2003 : "C'était sur la devanture d'un bâtiment officiel. Il y avait des apostrophes ridicules en plus. J'ai pu les gratter." A force, il s'est doté d'un outil spécial pour se faciliter la tâche, "l'apostropheur", un long bâton qui lui permet d'atteindre les panneaux trop élevés. "C'est un outil qui permet de placer une apostrophe assez haut et d'éviter n'importe quel obstacle", raconte-t-il.

Appliqué, il travaille avec un escabeau, plutôt qu'une échelle, pour ne pas avoir à se pencher et ne pas abîmer ses corrections. Il est aussi toujours équipé d'une équerre et d'un scalpel, pour s'assurer que sa retouche est "nette et précise", reprend le Guardian (en anglais). Interrogé sur la nature de son activité, et sa possible illégalité, l'homme assume.

C'est placer les apostrophes au mauvais endroit qui est un crime (...) Ça enseigne une mauvaise grammaire aux plus jeunes.

Le "Banksy de la ponctuation"

à la BBC

Un hashtag spécial

Depuis la diffusion de ce reportage, plusieurs internautes interpellent le "Bansky de la ponctuation" sur les réseaux sociaux. Sous le hashtag "#grammarvigilante", ils lui signalent les fautes de ponctuation repérées dans leur ville.

D'autres internautes avertis ont précisé que le "justicier de la grammaire" devrait plutôt se considérer comme un "justicier de la ponctuation" avant toute chose. "Il s'appelle justicier de la grammaire mais il parle d'apostrophes, ce qui n'a rien à voir avec la grammaire", remarque un journaliste du Times. "Le #justicierdelagrammaire est en fait un #justicierdelaponctuation, dit un autre utilisateur de Twitter. Il y a une différence. Si tu veux être pédant, fais-le bien. Et, correctement."

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