Royaume-Uni : les jeunes Britanniques ne sont pas fanatiques de la monarchie
Selon un sondage, 41% des 18-25 ans préféreraient un chef d'État élu au Royaume-Uni. Mais le décès de la reine Elizabeth II affecte tout de même de nombreux jeunes Britanniques, qui se sont rendus devant Buckingham Palace, samedi 10 septembre
Samedi 10 septembre, de nombreuses personnes étaient réunies devant le palais de Buckingham. Si toutes les générations étaient présentes, la présence de jeunes a été particulièrement remarquée. "Beaucoup de jeunes qui, depuis jeudi, nous le répètent, la reine Elizabeth était comme une grand-mère, une présence rassurante et réconfortante. Ils ne connaissent qu’elle depuis qu'ils sont nés. Est-ce que le nouveau souverain Charles III remportera la même adhésion ?", s’interroge Stéphanie Perez, en direct de Londres. Car de tous les Britanniques, les plus jeunes sont les moins favorables à la monarchie. Pourtant, ils se pressent en nombre autour du palais de Buckingham, samedi après-midi. Plutôt qu'un concept daté, pour ceux-là, la monarchie est surtout un objet de fierté nationale : "Ça nous rend uniques, ça nous donne des valeurs en lesquelles on peut croire et nous différencier des autres pays."
Charles III, des atouts pour séduire les jeunes ?
L’émotion suscitée par le décès d’Elizabeth II ne parvient tout de même pas à éclipser une tendance de fond. 41 % des Britanniques de 18-25 ans préféreraient avoir un chef d'État élu. Un chiffre en constante augmentation, selon un sondage reconduit chaque année, qui traduit l'écart entre les préoccupations des nouvelles générations et le faste royal. "Quand on a une augmentation de la précarité et des inégalités, et qu'il y a une famille qui possède un tel pourcentage de terres du pays, je me dis que ça pourrait être mieux utilisé", explique l’un d’entre eux. La plupart peinent à se définir comme monarchistes ou républicains. La neutralité du nouveau monarque est peut-être le meilleur argument pour convaincre les jeunes qui se désintéressent de la vie politique.
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