Mieux que Borloo, des maisons vendues 1 £ en Grande-Bretagne

Des centaines d'internautes se sont rendus en quelques heures sur le site de la ville pour connaître les modalités de cette offre hors du commun. Les heureux élus doivent avoir vécu au moins trois ans à Stoke-on-Trent, posséder un emploi depuis deux ans minimum et ne pas être propriétaire d'une autre résidence.
Afin d’éviter toute tentation de spéculation, les acquéreurs s'engagent à vivre dans la maison pendant au moins 5 ans.
 
En majorité, il s'agit de petites maisons de 2 pièces. Des maisons de rue en briques qui, si l’on en juge par les photos, ont besoin d’un sérieux rafraîchissement. L’amélioration du logement est d’ailleurs une obligation que la mairie va assurer. Mais les nouveaux propriétaires pourront bénéficier de prêts à taux réduits pour rembourser les frais engagés par la ville.
 
Le quartier est particulièrement délaissé. Il n'y a plus de commerce ni de pub. De son propre aveu, la mairie veut ainsi à la fois mener une opération sociale et revitaliser un lieu où la moitié des logements est vide.
 
La désertification semble menacer cette région historique de la révolution industrielle, non loin de Newcastle. La ville ne compte pas moins de 5000 maisons inoccupées.
 
Janine Bridges, responsable du logement à la municipalité, résume la philosophie de l'opération. «Nous espérons que les gens resteront, seront fiers de leur quartier. Et avec les remboursements des prêts, nous pourrons réinvestir l'argent dans d'autres opérations immobilières de ce type.»
 
Pourtant, ceux qui vivent dans le coin sont plus partagés. Certains ne comprennent tout simplement pas cet engouement pour un quartier, où ils ont connu vandalisme, affaires de drogue et autres. Un coin pas évident à vivre quand on a des enfants.
 
Les candidats ont jusqu'au 12 mai pour se faire connaître. Les logements seront attribués par tirage au sort.