Royaume-Uni : Liz Truss promet de sortir le pays "de la tempête"
Tentant de faire taire ceux qui, dans ses rangs, ne cachent pas leurs doutes, la Première ministre britannique a insisté mercredi sur ses priorités : baisser les impôts, améliorer les services publics et lutter contre l'immigration illégale.
Déjà affaiblie après un petit mois au pouvoir, la Première ministre britannique Liz Truss a cherché à reprendre l'ascendant mercredi 5 octobre, promettant de sortir le Royaume-Uni de "la tempête" grâce à la croissance, à l'issue d'un congrès conservateur marqué par les doutes et les dissensions.
"Dans ces temps difficiles, nous devons agir. Je suis déterminée à faire avancer le Royaume-Uni pour nous sortir de la tempête", a lancé Liz Truss. "Croissance, croissance, croissance", a-t-elle martelé dans un discours sans annonce devant les élus et militants de son parti réunis à Birmingham, en Angleterre.
Avec la volonté de renouveler un pouvoir conservateur à la tête du pays depuis douze ans, la Première ministre a réaffirmé vouloir "en finir avec le cycle d'impôts élevés et faible croissance" et insisté sur son objectif de faire "croître l'économie britannique". "Le statu quo n'est pas une option", a-t-elle insisté dans un discours introduit par un tube des années 1990, Moving on up, qui parle de ras-le bol et de séparation sans retour.
Just the highlights of Liz Truss' completely unhinged Tory conference speech pic.twitter.com/6YcMSPBPqC
— PoliticsJOE (@PoliticsJOE_UK) October 5, 2022
Interrompue par Greenpeace
Tentant de faire taire ceux qui, dans ses rangs, ne cachent pas leurs doutes, et se disant une nouvelle fois "prête à faire les choix difficiles", elle a insisté sur ses priorités : baisser les impôts, améliorer les services publics, en particulier la santé, et lutter contre l'immigration illégale.
A la tribune, elle s'en est pris à ce qu'elle a appelé la "coalition anti-croissance" regroupant partis d'opposition, syndicats et organisations écologistes, qui selon elle "préfèrent protester plutôt qu'agir". Interrompue brièvement par des militants de Greenpeace dénonçant la fin du moratoire sur la fracturation hydraulique, Liz Truss a longuement réaffirmé le soutien du Royaume-Uni à l'Ukraine dans sa guerre avec la Russie.
Elle a aussi défendu une nouvelle fois son approche budgétaire "responsable", alors que son "mini-budget" présenté le 23 septembre pour faire face à la crise du coût de la vie a été vivement critiqué pour ses baisses d'impôts financées par la dette, faisant chuter la livre.
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