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Ce que l'on sait de l'attaque à proximité du Parlement britannique

L'attaque à Londres a fait trois morts et au moins 29 blessés, selon Scotland Yard. L'assaillant a été abattu.

Article rédigé par franceinfo
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Un policier aux abords du Parlement britannique, à Londres (Royaume-Uni), le 22 mars 2017. (STEFAN WERMUTH / REUTERS)

Scène de terreur en plein cœur de Londres. Des passants ont été renversés sur le pont de Westminster et des coups de feu ont été entendus aux abords du Parlement britannique, mercredi 22 mars, en début d'après-midi, à Londres (Royaume-Uni). L'attaque a fait trois morts et au moins 29 blessés, dont sept sont dans un état critique. L'assaillant a, lui, été abattu par la police. Le groupe jihadiste Etat islamique a revendiqué l'attaque, jeudi 23 mars.

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Que s’est-il passé ?

A 14h40 (15h40 à Paris), un véhicule 4x4 gris sombre de la marque Hyundai dévie de sa trajectoire pour rouler à vive allure sur le trottoir du pont de Westminster en direction du Parlement. Des dizaines de passants sont renversés. Quelques secondes plus tard, le véhicule finit sa course dans les grilles du palais de Westminster, siège du Parlement britannique. Peu après, le conducteur sort de la voiture, brandit un objet se met à courir. Il réussit à entrer dans l'enceinte du Parlement et poignarde un policier. L'assaillant tente alors de pénétrer dans le bâtiment et est tué par balle par un autre policier.

Le périmètre a ensuite été complètement bouclé. Un hélicoptère a même atterri aux abord du palais de Westminster pour prendre en charge des victimes. La Chambre des Communes, qui était en séance au moment des faits, a aussitôt interrompu ses travaux et les députés ont été confinés. Downing Street a rapidement précisé que la Première ministre, Theresa May, était saine et sauve. Des photos l'ont montrée quittant le Parlement à grande vitesse à bord de sa voiture officielle.

Y a-t-il des victimes ?

Trois personnes ont été tuées et au moins 29 ont été blessées, dont sept se trouvent dans un état critique, a annoncé le chef de l'antiterrorisme britannique, Mark Rowley. Les victimes décédées sont une Britannique d'une quarantaine d'années, un touriste américain d'une cinquantaine d'années et le policier de 48 ans attaqué devant l'entrée du Parlement. Les deux passants ont été renversés par la voiture sur le pont de Westminster.

Parmi les blessés figurent trois élèves du lycée Saint-Joseph de Concarneau  (Finistère). Une dizaine d'élèves de seconde étaient sur le pont au moment où la voiture a foncé sur les passants. Deux d'entre eux sont grièvement touchés, "avec des fractures lourdes"mais leur pronostic vital n'est pas engagé, selon la préfecture du Finistère. La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert jeudi une enquête en France pour tentative d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste. Les autorités du port de Londres ont aussi confirmé avoir retrouvé une femme grièvement blessée dans la Tamise

Jeudi 23 mars, deux personnes blessées dans l'attentat de Londres étaient "entre la vie et la mort", et cinq se trouvaient dans un "état critique", a annoncé la police.

Que sait-on de l'assaillant ?

L'assaillant de Londres a été formellement identifié. Il s'agit de Khalid Masood, un Britannique de 52 ans, originaire du comté de Kent, une région du sud-est de l'Angleterre. "Il ne faisait l'objet d'aucune enquête en cours", selon la police, mais était connu des autorités pour des faits d'agression avec coups et blessures, de détention et usage d'armes et de troubles à l'ordre public. Il avait été condamné pour la première fois en 1983 pour vandalisme. Sa dernière condamnation date de 2003, pour détention d'un couteau.

Il n'avait en revanche jamais été condamné pour des faits de terrorisme. Theresa May a indiqué que Khalid Masood avait été surveillé par le MI5 "pour des soupçons d'extrémisme violent". "C'était une figure secondaire. (...) Il n'était pas dans le radar des services de renseignement ces temps-ci", a précisé la Première ministre britannique. 

La police britannique, qui pense que l'homme a agi seul, a toutefois arrêté huit personnes à six adresses différentes à Londres, Birmingham et ailleurs dans le pays. Elles étaient soupçonnées de préparer des actes terroristes.

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