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Au Royaume-Uni, les enseignants en grève s'estiment "submergés de travail, sous-estimés et sous-payés"

Les syndicats britanniques appellent à une nouvelle journée de mobilisation ce mercredi pour l'augmentation des salaires. Pour la première fois, les professeurs se joignent à la contestation. Une convergence dénoncée par le gouvernement.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des enseignants en grève pour demander une augmentation des salaires manifestent devant une école primaire de Londres (Royaume-Uni), mercredi 1er février 2023. (GUY SMALLMAN / GETTY IMAGES EUROPE)

Elle a prévenu l’école, elle n’y était pas obligée. Mais Sherell regrette de "laisser tomber ses élèves". En faisant grève, mercredi 1er février, cette institutrice d’une trentaine d’années sait qu'elle met les parents dans l’embarras. Sa cible, c’est le gouvernement. Malgré une inflation à plus de 10%, il ne veut pas écouter les revendications, légitimes selon elle, des enseignants : "Et il y aura d’autres grèves parce que ce gouvernement fait semblant de ne pas comprendre. Ce n’est pourtant pas difficile de voir que l’on ne peut plus payer nos factures. Nous sommes submergés de travail, sous-estimés et sous-payés."

Après les cheminots et les fonctionnaires, les enseignants rejoignent pour la première fois le mouvement initié il y a un mois pour la défense du pouvoir d'achat et dont la revendication principale est l'augmentation des salaires. Leur syndicat espère 100 000 grévistes, ce qui pourrait affecter le fonctionnement de 12 000 écoles accueillant plus de quatre millions d’élèves. 

Le gouvernement veut continuer les "discussions"

Les dernières négociations n’ont rien changé pour la profession. La ministre de l’Education, Gillian Keegan, affirme que les syndicats en demandent toujours plus : "C’est vraiment décevant. Ça crée tellement de perturbations, regrette-t-elle. Ils choisissent aujourd’hui de se mettre en grève, évidemment pour rejoindre d’autres secteurs, mais ils n’étaient pas obligés d’en arriver là. Nous avons encore des discussions et j’y participe toujours avec un bon état d’esprit." 

Le gouvernement rappelle les augmentations annuelles – jusqu’à 5% l’année dernière – et l’investissement promis dans les écoles de plus de 2,2 milliards d’euros. Face à une inflation galopante, les syndicats réclament des revalorisations salariales à plus de 10%.

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