Attentat de Londres : le gouvernement britannique promet de faire toute la lumière après l'attaque au couteau
L'assaillant, identifié par la police comme Usman Khan, a été remis en liberté conditionnelle en 2018 au bout de six ans de détention, après avoir été condamné pour des infractions terroristes.
Le gouvernement du Royaume-Uni a promis, samedi 30 novembre, de faire la lumière sur les circonstances ayant permis à un ex-prisonnier condamné pour terrorisme en liberté conditionnelle de tuer deux personnes à coups de couteau à Londres avant d'être spectaculairement maîtrisé par des civils loués en "héros".
"Après tout événement de ce genre, il doit y avoir – et il y a toujours – une évaluation complète et une tentative de tirer les leçons", a déclaré le secrétaire d'Etat chargé de la Sécurité, Brandon Lewis, sur la BBC (en anglais). Il a refusé de dire si ce nouvel attentat constituait un "échec" pour les autorités.
Qualifiée de "terroriste" par la police, l'attaque est survenue vendredi en début d'après-midi près du London Bridge, provoquant la panique dans ce quartier très fréquenté du centre de la capitale britannique.
Une libération avant la moitié de sa peine
L'assaillant a été identifié par la police comme Usman Khan, 28 ans, condamné en 2012 pour des infractions terroristes et remis en liberté conditionnelle six ans plus tard. Il participait vendredi à une conférence organisée par l'université de Cambridge sur la réhabilitation des prisonniers, selon la presse.
La question sur toutes les lèvres samedi était de savoir pourquoi Usman Khan a bénéficié d'une libération anticipée et de quelle surveillance il faisait l'objet de la part des autorités. Cette question risque fort de s'inviter dans la campagne électorale qui va reprendre samedi à moins de deux semaines des législatives du 12 décembre, après avoir été temporairement suspendue.
Un projet d'attentat à la bombe en 2012
D'après l'agence Press Association, Usman Khan avait été condamné à une peine d'emprisonnement d'une durée indéterminée en 2012, ramenée à 16 ans de prison en appel en 2013, en raison de son appartenance à un groupe qui avait voulu commettre un attentat à la bombe à la Bourse de Londres, le London Stock Exchange, et établir un camp d'entraînement terroriste au Pakistan.
Il a été libéré il y a un an avant d'avoir purgé la moitié de sa peine, seuil auquel les prisonniers peuvent généralement bénéficier d'une remise en liberté. Sa détention provisoire aurait pu être prise en compte. Le journal The Times a précisé que l'homme portait un bracelet électronique au moment de l'attaque.
Avant le début d'une réunion du comité de crise du gouvernement vendredi soir, le Premier ministre Boris Johnson a dit avoir souligné "depuis longtemps" que "c'est une erreur de permettre aux criminels violents de sortir de prison de manière anticipée".
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