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Syrie : Moscou et Washington s'accordent pour un cessez-le-feu dans la province d'Alep

La trêve est entrée en vigueur à minuit, dans la nuit de mardi à mercredi, et les Etats-Unis affirment avoir constaté une raréfaction des combats.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 2min
Des habitants marchent dans les ruines après une frappe aérienne sur un quartier d'Alep (Syrie) tenu par les rebelles, le 3 mai 2016. (ABDALRHMAN ISMAIL / REUTERS)

Pris entre les bombardements du régime syrien et les tirs des rebelles, les habitants d'Alep vont peut-être avoir droit à un répit : la Russie et les Etats-Unis ont trouvé un accord, mardi 3 mai, pour étendre le cessez-le-feu, actuellement en cours en Syrie, à cette ville et à sa province. C'est le Département d'Etat américain qui l'a annoncé, mercredi. La trêve entre les troupes du régime de Bachar Al-Assad et les rebelles est entrée en vigueur dans la nuit de mardi à mercredi.

Le régime a annoncé mercredi soir qu'il respecterait cette trève à partir de jeudi et pour 48 heures. Mais avant même cette annonce, Washington affirmait avoir constaté "une réduction globale de la violence dans ces zones, même si l'on a des informations sur la poursuite de combats en certains endroits." 

Les Américains expliquent se "coordonner étroitement avec la Russie" pour mettre en place une surveillance de cette trêve, et ainsi "faire en sorte que cela se poursuive de manière durable".

Depuis le 22 avril, 284 morts à Alep

Un cessez-le-feu dans toute la Syrie était entré en vigueur le 27 février, mais les hostilités ont repris à Alep depuis une offensive du régime le 22 avril. Depuis, 284 personnes, dont 57 enfants et 38 femmes, ont péri dans les violences, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. "Nous pourrions voir 400 000 personnes se mettre en mouvement vers la frontière turque", avertissait mercredi l'émissaire de l'ONU pour la Syrie.

Depuis le début de la semaine, la Russie et les Etats-Unis négociaient pour rétablir une trêve dans la province d'Alep. Mardi, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, avait tapé du poing sur la table, menaçant Bachar Al-Assad de "répercussions" et de mettre fin à la trêve dans le reste du pays, si le régime n'acceptait pas la fin des combats à Alep.

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