Syrie : le régime admet une "impasse" dans le conflit
Ni le régime ni les rebelles syriens n'ont les moyens de l'emporter, selon un vice-Premier syrien, interrogé, jeudi, par le quotidien britannique "The Guardian".
"Ni l'opposition armée ni le régime ne sont capables de vaincre le camp adverse." Le constat est signé du vice-Premier ministre pour les Affaires économiques, Qadri Jamil, dans une interview au quotidien britannique The Guardian (lien en anglais), publiée jeudi 19 septembre. "Ce rapport de force ne changera pas avant un moment", estime-t-il, évoquant une "impasse".
"Ne laissons croire à personne que le régime dans sa forme actuelle se maintiendra. Pour de multiples raisons concrètes, c'en est fini du régime tel qu'il a existé, avance le vice-Premier ministre. Pour réaliser nos réformes progressistes, nous avons besoin que l'Occident et tous ceux qui sont impliqués en Syrie arrêtent d'être sur notre dos."
Le régime évoque un nouveau cessez-le-feu
Le régime syrien se dit prêt à un cessez-le-feu, qui serait négocié lors d'une nouvelle conférence internationale baptisée Genève-2. L'initiative de cette conférence, qui rassemblerait notamment des représentants du gouvernement syrien et de l'opposition, a été lancée, début mai, par les chefs des diplomaties russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry. Mais les rebelles syriens réclament d'abord le départ du président syrien Bachar Al-Assad avant de l'envisager.
Si un tel sommet se tenait, le régime demanderait "la fin de toute intervention extérieure, un cessez-le-feu et le lancement d'un processus politique pacifique, de sorte que le peuple syrien puisse déterminer son avenir de manière démocratique et sans influence extérieure", assure le vice-Premier ministre. Un cessez-le-feu devrait être placé "sous observation internationale", à condition que les observateurs viennent de pays "neutres et amicaux".
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