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Syrie : "La chute d'Alep est vraisemblablement actée"

David Rigoulet-Roze, rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques, est revenu samedi soir sur franceinfo sur la situation à Alep (Syrie). 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un checkpoint à la sortie d'Alep-est, samedi 10 décembre. (GEORGE OURFALIAN / AFP)

"La chute d'Alep est vraisemblablement actée", a estimé David Rigoulet-Roze, rédacteur en chef de la revue Orients Stratégiques, dans la soirée du samedi 10 décembre sur franceinfo, alors que le régime syrien a resserré son étau sur la partie Est de la ville tenue par les rebelles.

"Cela se présente comme une victoire très importante [pour le régime], a-t-il observé. Parce qu'Alep-Est, qui était tenue par les insurgés, les rebelles, s'était présentée en 2012 et jusqu'à aujourd'hui un peu comme un laboratoire urbain d'une alternative politique qui aurait été incarnée par l'opposition de l'intérieur au régime de Bachar al-Assad. C'est vrai que si Alep tombe, ça acte cet échec".

Un partage des rôles entre les États-Unis et la Russie face à Daech ?

Mais le chercheur, rattaché à l'Institut français d'analyse stratégique (IFAS), a estimé que, si "cela valide la stratégie du régime de Bachar al-Assad, à savoir reprendre le contrôle des principales villes pour verrouiller le pays alaouite derrière et puis le littoral côtier où se trouvent les bases russes", "rien n'est réglé pour autant parce qu'Alep n'est pas toute la Syrie".

David Rigoulet-Roze pense notamment à l'Etat islamique qui est de nouveau rentré dans Palmyre samedi et qui a encore des moyens, selon lui. À ce sujet, il a remarqué que c'était "comme si les Russes [alliés du régime syrien] laissaient aux Américains le soin de régler la question de l'Etat islamique, autour de Raqqa notamment, dans le prolongement de l'opération qui est menée à Mossoul. C'est vrai qu'il y a, semble-t-il, un partage des rôles, imposé ou concerté."

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