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Moscou accuse "Erdogan et sa famille" d'être impliqués dans le trafic de pétrole avec l'Etat islamique

"Le principal consommateur de ce pétrole volé à ses propriétaires légitimes, la Syrie et l'Irak, s'avère être la Turquie", a déclaré le vice-ministre russe de la Défense, Anatoli Antonov, en conférence de presse.

Article rédigé par franceinfo
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Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, lors d'une conférence de presse à Doha (Qatar), le 2 décembre 2015. (EVRIM AYDIN / ANADOLU AGENCY / AFP)

Une semaine après le crash d'un avion militaire abattu par la Turquie, Moscou ne relâche pas la pression sur Recep Tayyip Erdogan. Cette fois, le président turc et sa famille sont accusés d'être directement "impliqués" dans le trafic de pétrole avec l'organisation Etat islamique.

"Le principal consommateur de ce pétrole volé à ses propriétaires légitimes, la Syrie et l'Irak, s'avère être la Turquie. D'après les informations obtenues, la classe dirigeante politique, dont le président Erdogan et sa famille, est impliquée dans ce commerce illégal", a déclaré le vice-ministre russe de la Défense, Anatoli Antonov, mercredi 2 décembre, face à un parterre de 300 journalistes. "Le cynisme du gouvernement turc est sans limite."

"Quelle merveilleuse entreprise familiale !"

"Vous ne vous posez pas de questions sur le fait que le fils du président turc s'avère être le dirigeant d'une des principales compagnies énergétiques et que son beau-fils a été nommé ministre de l'Energie ? Quelle merveilleuse entreprise familiale !" a ironisé Anatoli Antonov, en référence à la récente entrée au gouvernement du gendre du président turc, Berat Albayrak. C'est la première fois que Moscou cite nommément Erdogan et son entourage pour accuser Ankara, depuis le crash de son avion, le 24 novembre.

> Comment le ton est monté entre la Russie et la Turquie, en trois actes

"Personne n'a le droit de propager des calomnies sur les achats de pétrole par la Turquie à Daech", a rétorqué Erdogan lors d'un discours à Doha (Qatar) retransmis à la télévision turque. "Si ces accusations continuent, nous prendrons nous-mêmes des mesures", a-t-il menacé, sans autre précision.

La diplomatie russe a toutefois esquissé un premier signe de détente en acceptant mercredi l'idée d'une rencontre avec les Turcs dans les prochains jours à Belgrade.

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