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Les Etats-Unis soupçonnent la Syrie d'une attaque récente au chlore

Elle aurait été menée sur un village tenu par les insurgés, mi-avril. Le régime syrien s'est engagé à se débarrasser de l'intégralité de son arsenal chimique avant la fin du mois.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Capture d'écran d'une vidéo montrant un homme sans doute victime d'une attaque chimique à Kfar Zeïta, dans la province de Hama (Syrie), le 12 avril 2014. ( AFP)

Damas a-t-il rompu son engagement de ne plus utiliser d'armes chimiques ? Les Etats-Unis disposent d'éléments donnant à penser qu'une substance chimique toxique, probablement du chlore, a été utilisée en avril en Syrie. Washington examine les éléments pointant vers une responsabilité du régime de Bachar Al-Assad. "Nous avons des indications sur l'utilisation d'une substance chimique industrielle toxique" dans le village de Kfar Zeïta, a dit la porte-parole du département d'Etat, Jen Psaki, lundi 21 avril"Nous examinons les allégations selon lesquelles le gouvernement est responsable."

Cette déclaration va dans le sens des propos tenus dimanche par le ministre des Affaires étrangères français. "Des indications me sont données - il faut vérifier -, selon lesquelles il y aurait eu des attaques chimiques récemment, beaucoup moins importantes que celles de Damas il y a quelques mois, mais des attaques mortelles, dans le nord-ouest de la Syrie, pas loin du Liban", a déclaré Laurent Fabius au Grand Jury Europe 1-Le Monde et i-Télé.

Date butoir du 27 avril

Quelques jours plus tôt, des opposants à Bachar Al-Assad ont déclaré que des hélicoptères gouvernementaux avaient largué les 11 et 12 avril du gaz chloré sur le village de Kfar Zeïta, tenu par les insurgés, dans la province centrale de Hama. Damas impute l'attaque aux rebelles.

Dans le cadre d'un accord russo-américain, le régime syrien s'est pourtant engagé à se débarrasser de l'intégralité de son arsenal chimique à la suite d'une attaque commise dans la plaine de la Ghouta, en périphérie de Damas, le 21 août. Sigrid Kaag, coordinatrice spéciale de la mission conjointe de l'ONU et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques en Syrie, a fait savoir samedi que Damas avait transféré hors du pays ou détruit 80% de ses armes chimiques déclarées. Le régime syrien semblerait ainsi en mesure de respecter la date butoir du 27 avril, à laquelle il est supposé ne plus disposer d'aucune arme de ce type.

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