Les Américains et les Français toujours opposés à la guerre en Syrie

Depuis quelques jours, les présidents Barack Obama et François Hollande tentent de persuader la communauté internationale de la nécessité de frapper la Syrie. Pourtant, Américains et Français restent majoritairement opposés à toute intervention, selon deux sondages publiés lundi 9 septembre.

59% des Américains ne veulent pas la guerre

Alors que le Congrès doit se prononcer dans les jours qui viennent sur la question, 59% des Américains ne souhaitent pas que leurs élus votent une résolution autorisant le recours à la force en Syrie, même limité. Pourquoi ? Plus de 70% estiment que des frappes contre le régime de Bachar Al-Assad ne serviraient pas les intérêts des Etats-Unis.

Ce sondage CNN/ORC International, réalisé auprès de 1 022 personnes, confirme une tendance observée dans d'autres enquêtes d'opinion, notamment de l'institut Gallup, qui indiquait vendredi que 51% des Américains étaient opposés à une intervention militaire, contre 36% qui y étaient favorables.

56% des Français estiment qu'une intervention ne serait "pas justifiée"

Du côté de la France, le son de cloche est le même. Selon un sondage LH2/Le Nouvel Observateur, 56% des personnes interrogées jugent qu'une intervention de la France et des Etats-Unis en Syrie ne serait "pas justifiée". A l'inverse, 35% des sondés se disent favorables à la guerre.

Selon LH2, "presque toutes les catégories de la population se déclarent majoritairement contre le principe d'une intervention", les opposants les plus farouches étant "les seniors (63% des 65 ans et plus), les retraités (63%) et les personnes ayant un niveau d'études inférieur au bac (60%)".

A contrario, 51% des plus jeunes (les 18-24 ans) jugent le principe d'une intervention justifié. Cadres et professions intellectuelles supérieures y sont aussi majoritairement favorables. Sur le plan politique, seuls les sympathisants du Parti socialiste (57%) approuvent majoritairement le principe d'une intervention militaire franco-américaine.

Sondage réalisé par téléphone les 6 et 7 septembre auprès d'un échantillon de 950 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Échantillon constitué selon la méthode des quotas.