Cet article date de plus de douze ans.

Le régime syrien accusé de "crimes contre l'humanité" par une ONG

Human Rights Watch demande à la Ligue arabe de "mettre fin au carnage" perpétré depuis huit mois en Syrie. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Manifestation dénonçant la violence du régime de Bachar Al-Assad à Paris le 20 août 2011. (CITIZENSIDE.COM / AFP)

"Le recours systématique aux abus contre les civils à Homs par les forces du gouvernement syrien, y compris la torture et les exécutions arbitraires, montre que des crimes contre l'humanité ont été commis", estime Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié vendredi 11 novembre .  

Alors que la Ligue arabe se réunit vendredi et samedi pour discuter du dossier syrien, l'ONG appelle l'organisation panarabe "à suspendre l'adhésion de la Syrie" et dénonce des "abus" contre les civils dans leur répression du mouvement de contestation depuis huit mois.

L'association de défense des droits de l'Homme demande également à la Ligue arabe de réclamer à l'ONU un embargo sur les armes ainsi que des sanctions contre des membres du régime, et de déférer la Syrie à la Cour pénale internationale.

"Mettre fin au carnage"

Se basant sur les témoignages de 110 victimes et de témoins, elle indique que ces "violations ont tué au moins 587 civils" à Homs, haut lieu de la contestation, entre la mi-avril et la fin août, et au moins 104 autres depuis le 2 novembre, date de l'accord donné par le président Bachar al-Assad au plan arabe pour l'arrêt des violences.

"Homs est le microcosme de la brutalité du gouvernement syrien", écrit Sarah Leah Whitson, la responsable de la section Moyen-Orient à HRW. "La Ligue arabe doit dire au président Assad que violer l'accord a des conséquences et qu'elle soutient désormais une action au Conseil de sécurité pour mettre fin au carnage".

HRW assure avoir pu vérifier que des dizaines d'attaques avaient été perpétrées par les forces de sécurité et "les milices fidèles au régime" contre des "protestations quasi-entièrement pacifiques".

Les forces de l'ordre "ont utilisé des mitrailleuses lourdes (…) pour tirer sur les quartiers et effrayer les gens avant d'y pénétrer avec leurs transports de troupes. Elles coupent les communications et installent des barrages limitant fortement les mouvements de même que la distribution de produits alimentaires et de médicaments".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.