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La Syrie ne détruira pas ses sites d'armes chimiques à temps

Le pays avait jusqu'au 15 mars pour les éliminer. Un délai qu'il ne tiendra pas, selon l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Image extraite d'une vidéo de l'armée norvégienne filmant un bateau norvégien escortant un convoi danois transportant des armes chimiques syriennes, le 27 février 2014. (NORWEGIAN ARMED FORCES / AFP)

La Syrie ne pourra pas respecter la date limite pour la destruction de l'ensemble de ses sites de production d'armes chimiques, indique une source au sein de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), jeudi 6 mars. Le gouvernement syrien, qui a déclaré l'existence de douze sites de production de ce type d'armes à l'OIAC, avait jusqu'au 15 mars pour procéder à leur démantèlement dans le cadre d'un accord conclu sous l'égide des Etats-Unis et de la Russie.

Damas avait transmis en temps et en heure le programme de destruction de son arsenal chimique, au mois d'octobre, selon l'OIAC. Différentes expertises indiquent que la Syriepossèdait plus de 1 000 tonnes d'armes chimiques, dont 300 tonnes de gaz moutarde. Face aux menaces d'intervention armée venues de la France et des Etats-Unis, le régime de Damas s'est engagé fin septembre à les détruire dans le cadre d'un accord russo-américain. Il a été entériné à l'ONU par la résolution 2118.

Un premier chargement d'armes chimiques a quitté le territoire syrien début janvier, à bord d’un navire danois, en vue de sa destruction. Les autorités syriennes ont pris du retard dans l'envoi des agents chimiques les plus meurtriers hors de leur territoire. Ce premier transfert aurait dû intervenir avant le 31 décembre 2013. Mais, comme l'a indiqué récemment la mission ONU-OIAC, les combats et le mauvais temps de ces dernières semaines ont entravé leur acheminement vers le port de Lattaquié (Syrie). 

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