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L'opposition syrienne s'unit dans la douleur

Après d'intenses pressions occidentales et arabes, elle est parvenue à constituer une coalition dont le but est d'accélérer la chute du régime de Bachar Al-Assad.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'opposant syrien Haytham al-Maleh (à gauche) et le cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib (à droite) élu président de l'opposition syrienne unie, le 11 novembre 2012 à Doha, au Qatar. (KARIM JAAFAR / AL-WATAN DOHA / AFP)

SYRIE - Il aura fallu d'épuisantes négociations menées depuis jeudi sous l'égide du Qatar et de la Ligue arabe. Les composantes de l'opposition syrienne ont signé dans la nuit du dimanche 11 au lundi 12 novembre un accord pour constituer une coalition unie appelée à accélérer la chute du régime de Bachar al-Assad. Cet accord intervient alors que pour la première fois depuis 40 ans, l'armée israélienne a tiré des coups de semonce en direction de la Syrie dimanche.

"Il s'agit d'un pas important sur la voie de la chute du régime", a réagi Riad Hijab, ancien Premier ministre syrien qui a fait défection en août. L'accord répond aux vœux de pays arabes et occidentaux de voir l'opposition unie au sein d'une instance exécutive susceptible de traiter avec la communauté internationale et de canaliser les aides. Il a été signé par cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib, qui venait d'être élu président de cette "Coalition nationale syrienne des forces de l'opposition et de la révolution", et Georges Sabra, chef du Conseil National Syrien (CNS), qui en devient la principale composante.

Le Conseil national syrien de plus en plus critiqué

Le CNS, qui craignait d'être marginalisé, a été soumis à d'intenses pressions arabes et internationales pour l'amener à lever ses réserves. Longtemps considéré par la communauté internationale comme un "interlocuteur légitime", le CNS était de plus en plus critiqué pour son manque de représentativité, en particulier par l'administration américaine.

L'opposant Riad Seif, un ancien député à l'origine de l'initiative d'unification de l'opposition, et le militant Souheir Atassi, qui a joué un rôle dans la coordination du soulèvement à l'intérieur de la Syrie, ont été élus vice-présidents de la nouvelle coalition, saluée par la France, le Royaume-Uni et les Etats-Unis.

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