Cet article date de plus de deux ans.

Guerre en Syrie : un Franco-Syrien, soupçonné d'avoir fourni du matériel au régime de Bachar al-Assad pour fabriquer des armes chimiques, a été interpellé

Cet industriel de 59 ans a été arrêté mardi 21 décembre dans le sud de la France. Il était recherché depuis 2017.

Article rédigé par franceinfo - avec France Inter
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Un véhicule blindé de l'armée turque passe devant des Syriens rassemblés pour une manifestation contre le régime de Bachar al Assad, devant un immeuble détruit par des bombardements, à Ariha, dans la province d'Idleb (Syrie), le 28 août 2020. (OMAR HAJ KADOUR / AFP)

Un Franco-Syrien de 59 ans, soupçonné d’avoir fourni à l’État syrien du matériel pouvant servir à confectionner des armes chimiques durant la guerre en Syrie, a été placé en détention provisoire dimanche 26 décembre, selon les informations recueillies par France Inter. Il est mis en examen pour "entente en vue de commettre des crimes contre l'humanité, "complicité de crimes contre l'humanité", "complicité de crimes de guerre" et "blanchiment de crime de guerre et de guerre contre l'humanité".

Ce dirigeant d’une société internationale, résidant à l’étranger, a été arrêté le 21 décembre dernier, alors qu’il se trouvait dans le sud de la France, selon une source judiciaire. Il était dans le viseur des enquêteurs depuis que le trésor américain, chargé des sanctions financières, avait placé son entreprise sur liste noire pour son soutien au régime de Bachar al-Assad, en 2016. Il était recherché en France depuis l’ouverture d’une enquête préliminaire en 2017. Celle-ci a été confiée en 2018 à des juges d’instruction du tribunal judiciaire de Paris.

Ce Franco-Syrien est la première personne mise en examen dans cette affaire, précise une source judiciaire. Depuis le début de la guerre en Syrie, il y a dix ans, le régime de Bachar al-Assad, est régulièrement accusé d’avoir recours aux armes chimiques contre sa population. Il s'agit notamment d'attaques au chlore et au gaz sarin, répertoriées par l'Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC). En août 2013, une attaque dans la Ghouta près de Damas, avait fait 1 200 morts.  

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.