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Syrie : à Alep, "le régime, ces jours-ci, attaque des quartiers civils"

Après le bombardement des deux principaux hôpitaux opérant dans les quartiers rebelle de la ville, l'ONU dénonce les "crimes de guerre" à Alep, en Syrie. Les personnels médicaux, eux, se sentent "complètement seuls". 

Article rédigé par Laure Stephan
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Les forces de l'armée syrienne ont repris le contrôle du district de Farafira, un quartier de l'est d'Alep.  (GEORGES OURFALIAN / AFP)

Pour les Organisations Non Gouvernementales qui opèrent dans la partie rebelle d’Alep, c’est une certitude : le bombardement contre les deux principaux hôpitaux de ces quartiers a été délibéré. "Les frappes et les bombardements ne s'arrêtent pas" confie Hamza Al-Khatib qui dirige une structure médicale dans l’est d’Alep. Lui n'a pas dormi dans la nuit de l'attaque. "Il a fallu transférer les patients des hôpitaux attaqués vers les autres hôpitaux, nous en avons admis ici" raconte Hamza Al-Khatib. 

Des attaques puissantes et des habitants désemparés

Le directeur de structure médicale dit s’attendre à tout moment à ce que son hôpital, Al-Quds, soit lui aussi pilonné. "Le régime, ces jours-ci, attaque des quartiers civils" raconte-t-il. Même les zones militaires [rebelles en Syrie] n’ont jamais été touchées par des attaques aussi puissantes."


Alors que les frappes aériennes continuent de s’abattre contre les quartiers rebelles, les habitants se sentent abandonnés.  Hamza Al-Khatib explique : "Mon sentiment, celui des gens d’Alep, c’est que nous sommes complètement seuls. Les grandes Nations parlent de comment sauver le cessez-le-feu [russo-américain]. Cela n’a aucun sens, alors que le régime et les Russes essaient de prendre le contrôle d’Alep, de la partie est de la ville."

Dans cette zone est d'Alep,  les pénuries augmentent, à cause du siège imposé par les forces pro-régime.

"Les habitants d'Alep se sentent abandonnés" : le reportage de Laure Stephan pour franceinfo

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