"Genève 2" : l'opposition syrienne accepte de participer à la conférence de paix
La coalition fixe plusieurs conditions pour participer à cette conférence, dont l'objectif est de mettre fin à deux ans et demi de guerre civile en Syrie.
Finalement, l'opposition syrienne devrait bien participer à la conférence dite de "Genève 2" pour la paix en Syrie. C'est ce qu'a annoncé, lundi 11 novembre, la Coalition nationale syrienne, principale vitrine de l'opposition à Bachar Al-Assad, à l'issue de deux jours de réunion à Istanbul (Turquie).
Le principe de cette conférence a été proposé en mai dernier par les Etats-Unis et la Russie, pour donner suite à la conférence de Genève en juin 2012, qui avait appelé à la création d'un gouvernement provisoire en Syrie. Mais des désaccords de fond sur le départ de Bachar Al-Assad ou la participation de l'Iran retardent depuis des mois la tenue de cette réunion, que l'émissaire des Nations unies sur la Syrie, Lakhdar Brahimi, espère encore organiser avant la fin de l'année.
La coalition pose ses conditions
Le président de la coalition, Ahmad Jarba, avait déjà exprimé son souhait d'assister à des pourparlers de paix sous l'égide de Washington et Moscou, mais la coalition dans son ensemble ne s'était encore jamais engagée à y participer. Le mois dernier, le Conseil national syrien, membre de la coalition, avait même annoncé son refus d'y participer.
Le communiqué, rédigé en arabe, fixe toutefois plusieurs conditions pour participer à cette conférence, dont l'objectif est de mettre fin à deux ans et demi de guerre civile en Syrie via la création d'une autorité de transition. La coalition réclame un accès libre dans les zones assiégées pour les organisations humanitaires, la libération des prisonniers politiques et affirme que toute conférence internationale doit aboutir à une transition politique.
Le départ d'Assad comme objectif
Le communiqué annonce aussi qu'un comité s'est vu assigner pour mission de continuer à discuter avec les forces révolutionnaires à l'intérieur et à l'extérieur de la Syrie afin d'expliquer la position de la coalition, alors que des combattants sur le terrain, dont les principales brigades islamistes, s'opposent au processus diplomatique en cours s'il n'aboutit pas à la chute du président syrien.
"Tout ce qu'on peut espérer, c'est que ces discussions aboutiront au départ de Bachar Al-Assad", a déclaré Adib Chichakli, l'un des membres de la coalition.
L'assemblée générale de la coalition doit poursuivre ses travaux toute la journée de lundi et approuver la nomination d'un cabinet dirigé par Ahmad Tumeh, qui aura pour tâche d'essayer de rétablir l'ordre dans les zones sous contrôle rebelle.
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