: En images Avant-après : quatre ans de destructions en Syrie
Depuis le début de la révolte contre le régime de Bachar Al-Assad, le 15 mars 2011, les combats ont transformé le pays en un champ de ruines.
Des immeubles rasés, des minarets à terre, des monuments historiques saccagés... En quatre ans, la sanglante guerre civile qui déchire la Syrie n'a pas seulement causé la mort de plus de 210 000 personnes. Depuis le 15 mars 2011, date du premier soulèvement contre le régime de Bachar Al-Assad, elle a transformé le pays en un immense champ de ruines.
Francetv info revient en images sur ces dégâts, quatre ans jour pour jour après le début du conflit.
Des quartiers et des villes rasés
C'est vu du ciel que les dégâts sont les plus impressionnants. En janvier 2014, l'ONG Human Rights Watch publie un rapport détaillé (en anglais) où l'on apprend que sept quartiers rebelles (situés à Damas et Hama) ont été rasés par les bombardements de l'armée. La superficie totale de la surface détruite atteint 145 hectares, soit 200 terrains de football.
Les images satellites sont particulièrement impressionnantes à Hama, une ville située entre Homs et Alep.
La capitale, Damas, n'est pas épargnée. Des immeubles des quartiers de Tadamoun et Daraya sont rayés de la carte.
Bastion des premiers mois de la révolte, la ville de Homs est assiégée pendant près de trois ans par l'armée syrienne. Le 7 mai 2014, les rebelles acceptent de se retirer d'une ville réduite à un tas de décombres.
Des monuments historiques dévastés
Le riche patrimoine syrien n'a pas non plus été épargné. Selon l'ONU (en anglais), près de 300 sites d'une valeur inestimable pour l'humanité ont été pillés, endommagés ou détruits par les belligérants.
Théâtre de l'une des plus féroces batailles de la guerre, l'antique cité d'Alep est méconnaissable. La vieille ville est particulièrement touchée.
A Alep, la mosquée des Omeyyades, prise et reprise par les deux camps en 2012 et en 2013, est en ruines. Ce lieu de culte est classé au patrimoine mondial de l'Unesco.
Toujours à Alep, les commerçants ont depuis longtemps déserté le souk Al-Madina, également classé au patrimoine mondial de l'Unesco.
Le site archéologique de Palmyre a lui aussi servi de champ de bataille, comme le raconte France 2.
D'autres sites plus anonymes, comme la mosquée Omari de Deraa, ont également été détruits.
Un pays plongé dans le noir
En quatre ans, les combats ont plongé la Syrie dans les ténèbres. Deux chercheurs chinois ont analysé en 2014 les lumières émises par les agglomérations syriennes durant la nuit. Selon leurs calculs (en anglais), publiés le 7 novembre 2014, le pays émet aujourd'hui 83% de lumière en moins.
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