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Vidéo Pour Bachar Al-Assad, l'attaque chimique est "une fabrication à 100%" des Occidentaux

L'attaque chimique à Khan Cheikhoun a tué 87 personnes, dont 31 enfants, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Mais le président syrien assure ne plus posséder "de telles armes".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le président syrien, Bachar Al-Assad, répond aux questions de journalistes, le 12 avril 2017, à Damas (Syrie).  (SYRIAN PRESIDENCY PRESS OFFICE / AFP)

Il nie toute implication, onze jours après l'attaque chimique qui a tué 87 personnes, dont 31 enfants, à Khan Cheikhoun, dans la province d'Idleb (Syrie). Dans un entretien exclusif à l'AFP, réalisé mercredi 12 avril à Damas, le président Bachar Al-Assad a affirmé que l'attaque chimique sur cette ville rebelle était totalement fabriquée. 

"Notre impression est que l'Occident, principalement les Etats-Unis, est complice des terroristes et qu'il a monté toute cette histoire pour servir de prétexte" aux frappes américaines du 7 avril contre une base aérienne dans le centre du pays. Il s'agissait de leurs premières frappes depuis le début du conflit il y a six ans. "Il s'agit pour nous d'une fabrication à 100%", a-t-il déclaré dans sa première interview après l'attaque et les représailles américaines.

"Nous ne possédons pas d'armes chimiques"

"Les seules informations dont dispose le monde jusqu'à présent sont celles publiées par la branche d'Al-Qaïda", a encore affirmé le chef de l'Etat syrien en référence au groupe jihadiste, Fateh Al-Cham, qui contrôle la ville de Khan Cheikhoun avec les rebelles.

Bachar Al-Assad a démenti toute implication dans l'attaque. "Nous ne possédons pas d'armes chimiques (...) Il y a plusieurs années, en 2013, nous avons renoncé à tout notre arsenal (...). Et même si nous possédions de telles armes, nous ne les aurions jamais utilisées", a-t-il assuré.

Le président syrien a également affirmé qu'il voulait une enquête sur ce qui s'est passé à Khan Cheikhoun, tout en posant ses conditions. "Nous allons œuvrer [avec les Russes] en vue d'une enquête internationale. Mais elle doit être impartiale. Nous ne pouvons permettre une enquête que si, et seulement si, elle est impartiale et en nous assurant que des pays impartiaux y prendront part pour être sûrs qu'elle ne sera pas utilisée à des fins politiques."

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